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Sur le vif

Hollande accuse Sarkozy d'être un ministre 'à temps partiel'

| Dimanche 29 Octobre 2006 à 16:42

           


François Hollande accuse Nicolas Sarkozy d'être un ministre de l'Intérieur "à temps partiel", au lendemain de l'incendie d'un autobus dans lequel une jeune femme a été grièvement brûlée à Marseille.

Invité du Forum de Radio J, le premier secrétaire du Parti socialiste a estimé que la question se posait du maintien à son poste de Nicolas Sarkozy, qui "n'a plus le temps d'être ministre de l'Intérieur" et n'est plus, selon lui, qu'un "ministre de la parole", un "ministre de la caméra ou du micro".

"C'est un ministre de la promesse, c'est un ministre de la gesticulation", a-t-il déclaré. "Comment peut-on être à la fois président de l'UMP, numéro deux du gouvernement, en campagne permanente (...) et à son ministère pour essayer de faire (...) de l'action de prévention ou de répression ?"

"On a un ministre de l'Intérieur à temps partiel, on a un ministre de l'Intérieur par éclipse", a-t-il ajouté. "Il parle comme ministre de l'Intérieur, il parle comme président de l'UMP, il parle comme candidat à l'élection présidentielle. Mais je constate qu'il agit peu, qu'il agit mal."

Pour François Hollande, le gouvernement, le Premier ministre Dominique de Villepin et le président Jacques Chirac auraient "sans doute (...) mieux à faire que d'utiliser Nicolas Sarkozy simplement dans (son) rôle de préparateur de l'élection présidentielle pour son propre compte".

Plus généralement, il a accusé le gouvernement et le ministre de l'Intérieur de n'avoir pas tenu les promesses faites lors de la flambée de violences urbaines de l'automne 2005.

"Un an après, nous ne sommes pas dans des phénomènes comparables mais on sent que la violence s'est installée, structurée, intensifiée", a-t-il déclaré. "Il y a des causes sociales (...) mais il y a aussi des causes plus politiques."

Parmi les promesses selon lui non tenues, il a cité les mesures annoncées en matière d'effectifs de police dans les quartiers "difficiles", les subventions pour les associations, l'encadrement scolaire. Il a également reproché à Nicolas Sarkozy d'avoir "cassé la police de proximité".

"On a moins besoin (...) d'effets d'annonce que de promesses tenues, on a moins besoin d'un ministre de l'Intérieur qui gesticule que d'un ministre de l'Intérieur qui agit", a insisté François Hollande.





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