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François Bayrou courtisé à gauche, menacé à droite

| Mercredi 25 Avril 2007 à 08:36

           

C’est cet après-midi que François Bayrou, candidat de l’UDF qui pèse un peu plus de 18% des suffrages, devrait s’exprimer à Paris vers 15h30 dans un grand hôtel et faire part de sa stratégie. Le candidat centriste ne devrait pas donner de consigne de vote mais devrait annoncer la naissance d’un « parti démocrate ». En attendant et depuis deux jours, les deux candidats présents au second tour, et plus intensément Mme Royal, font les yeux doux à l’UDF afin de se rallier ses voix.



François Bayrou
François Bayrou
« J'appelle toutes celles et tous ceux qui partagent mes valeurs, quelle que soit la diversité de leur sensibilité, à converger pour les soutenir et pour se rassembler majoritairement autour du pacte présidentiel » a lancé hier devant près de 9000 personnes réunies au Zénith de Montpellier une Ségolène Royal décidée à faire mentir les sondages la donnant perdante au second tour. C'est cette convergence qui fera la dynamique électorale et qui fera les conditions de la victoire, qui va construire la nouvelle majorité présidentielle » a-t-elle ajouté.

Insistant sur le « besoin de rénovation et en particulier la valeur centrale dont la France a besoin aujourd'hui, c'est-à-dire l'Etat impartial pour que cet Etat échappe à l'emprise d'un seul clan et d'un seul parti », la candidate socialiste avait reçu l’ancien président de la Commission européenne Jacques Delors, un homme de gauche apprécié de François Bayrou.


Par ailleurs, peu après son meeting hier à Montpellier, Ségolène Royal, répondant aux questions des journalistes, a répondu « bien sûr » à la question de savoir si elle pourrait nommer au sein de son gouvernement des ministres UDF. « Une majorité présidentielle se construit dans un gouvernement et dans une majorité à l'Assemblée » a-t-elle ajouté.

Dans une lettre adressée hier au candidat centriste, Ségolène Royal a proposé une série de « thèmes de convergence », n’excluant pas « d’ajouter des choses » à son pacte présidentiel. Le dialogue avec François Bayrou pourrait alors prendre la forme d’une « séance de travail restreint » avec « quatre ou cinq personnes de chaque côtés », dont Jacques Delors.

Pas de marchandage

Privilégiant la menace à la main tendue, Nicolas Sarkozy a déclaré lundi lors d’un meeting à Dijon : « Que l'on ne compte pas sur moi pour renier mon projet. Je ne construirai pas une union des partis sur le sacrifice de ma sincérité », tout en refusant toute sorte de « marchandage ». Par contre la menace est claire dans la bouche du conseiller politique du candidat UMP François Fillon, ce dernier prévenant dans Le Figaro qu’il y « aura un problème pour les élections législatives » si Bayrou ne soutient pas Nicolas Sarkozy.





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