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Points de vue

Expliquer sa foi aux non-croyants

Sur le chemin d'un converti

Rédigé par Bilal Ibn Mîkhael | Vendredi 4 Août 2017 à 12:00

           


Expliquer sa foi aux non-croyants
Je suppose que la question abordée dans cet article n’est pas propre aux convertis. Toutefois, j’ai la sensation qu’elle ne se vit pas de la même manière. Pour être clair, si un athée interroge un musulman à propos de sa foi ou de sa pratique religieuse, ce dernier pourra toujours évoquer des motifs culturels. Exemple : « - Pourquoi vous faites le Ramadan ? – C’est un mois très convivial, on se retrouve tous en famille, on mange ensemble, un vrai plaisir de se retrouver avec ses proches le soir après une journée de jeûne. »

Lorsque les questions deviennent trop pesantes, le musulman peut naturellement se replier auprès de sa famille ou de ses proches partageant une même foi. Le converti, pour sa part, ne peut pas esquiver ces questions. L’argument culturel ne tient pas, sauf à considérer que la profession de foi, dite la shahada, donne droit à l’obtention d’un passeport algérien ou marocain.

Pour ma part, mon cheminement spirituel a été ponctué de ces moments où, face à mes proches, je devais réussir à expliquer le pourquoi du comment de mes pratiques religieuses. Et rationnellement, s’il vous plait !

« Ma foi, je l’exprime en acte »

Quelques semaines après ma conversion, deux ami-es, non-musulman-es, me proposent d’aller boire un verre pour discuter de cette nouvelle étape de ma vie. Rendez-vous est pris dans un bar branché bobo du 18e arrondissement. Ni islamophobes ni méprisants, ils trouvaient ma conversion intrigante et attendaient des réponses claires de ma part. Pour être honnête, ils voulaient du rationnel, du matériel : « C’est pour une fille ? C’est parce que tu te sens seul ? C’est pour te solidariser avec les victimes d’islamophobie ? »

Mais comment exprimer par la voix quelque chose qui se passe au plus profond de son cœur ? Ma conversion, je l’exprime en acte, par la prière ou le jeûne. Comment peuvent-ils comprendre ce que je ressens ?

Après avoir expliqué quelques moments de ma vie récente qui m’ont poussé à passer le pas de la mosquée, je me retrouve au centre des questions : « Mais en tant que musulman, tu dois croire au Coran, à tout le Coran, et tu sais que certaines sourates… » ; « Genre la parole révélée par un homme, tu y crois sincèrement ? »

Tout cela n’avait en réalité aucun sens. Plus la discussion se prolongeait, plus je comprenais avec tristesse que je ne pourrais pas continuer à côtoyer ce genre d’ami-es. En partageant cette anecdote avec des sœurs ou des frères convertis, certains m’expliquent qu’ils ont décidé de couper court à ce genre de discussion par une réponse qui leur paraît suffisante : « Je le fais et j’y crois parce que je crois en Dieu. Toi, tu n’y crois pas. Donc parlons d’autres choses. »

Je ne peux pas me satisfaire d’une telle réponse, et en même temps, ils n’ont pas tort. J’ai encore en tête cette discussion avec un frère qui m’expliquait, que je le veuille ou non, qu'« un tri va s’opérer dans ta vie ». Tiraillés par des questions insolubles ou gênés par le regard de certains, je comprends la réaction de certains convertis de se replier sur leurs frères et leurs sœurs. Le risque étant de se couper, progressivement, de ses proches y compris de sa famille.

Expliquer sa foi aux non-croyants

La solution Muhammad Asad

Le jour de ma conversion, parmi les nombreux cadeaux reçus, il y avait un livre biographique signé de Muhammad Asad, « Le chemin de La Mecque ». Préférant d’autres lectures plus pragmatiques, j’ai attendu près de deux ans avant de l’entamer. Une erreur, il aurait dû être parmi les premiers. Muhammad Asad est à l’origine Léopold Weiss, journaliste juif ukrainien qui,après plusieurs voyages dans le monde arabe, se convertit à l’islam. L’auteur essaie d’expliquer, à chaque étape de sa vie, le sens de sa nouvelle foi et comment il interprète les pratiques musulmanes.

« Le Coran est dangereux parce qu’il est un code politique et social ? » Muhammad Asad répond : « Si l’homme, avec son corps et son âme, constituait une unité intégrale (…), aucun aspect de la vie ne saurait être trop "trivial" pour ne pas échapper à la compétence de la religion. Le Coran rappelle que la vie de ce monde n’est qu’un degré dans le cheminement de l’homme vers une existence plus élevée et que son objectif final était de nature spirituelle. (…) Cette conscience ne doit pas seulement dépendre de la relation de l’homme avec Dieu, mais aussi de ses relations avec les autres hommes. Il ne s’agit pas seulement de la perfection de l’individu, mais aussi de la réalisation de conditions sociales qui puissent contribuer au développement spirituel de chacun. »

« Les musulmans sont abrutis par leur Coran qu’ils pensent être la réponse à tout. » Muhammad Asad répond : « L’islam des premiers âges conduisit les musulmans à d’extraordinaires sommets culturels en dirigeant toutes leurs énergies vers la pensée consciente en tant que seul moyen de comprendre la nature de la création de Dieu et, par là, Sa volonté. (…) On ne pouvait trouver dans le message du Prophète aucun dogme d’aucune sorte. (…) Le Prophète arabe a dit que "la recherche de la connaissance est un devoir très sacré pour tout musulman, homme et femme". Et ses disciples furent amenés à comprendre que ce ne serait que par la connaissance qu’ils pourraient le plus complètement adorer le Seigneur. »

« Prier cinq fois par jour, c’est vraiment un symbole d’une routine de soumission, comment tu peux accepter ça ? ». Muhammad Asad répond : « Bien peu de choses rendent les hommes proches les uns des autres autant que le fait de prier ensemble. (…) L’absence de toute classe sacerdotale, de clergé ou même de toute "église" organisée donne à chaque musulman le sentiment de véritablement participer, et non seulement d’assister, à un acte commun d’adoration lorsqu’il prie en assemblée. »

Et c’est ainsi pour d’autres sujets. Je ne suis pas certain que les réponses de Muhammad Asad conviennent à mes proches, mais elles ont le mérite d’exprimer mon ressentiment face à leurs interrogations. Que Dieu nous facilite.

*****
Bilal Ibn Mîkhael est enseignant.

Du même auteur :
Je suis musulman, même si ça ne se voit pas
Drôle d’Aïd à la mosquée
La solitude du Ramadan




Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par François CARMIGNOLA le 04/08/2017 21:14 | Alerter
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Très intéressant exposé, tout à fait remarquable. Il y a en effet (du moins c'est ce que j'imagine) dans la croyance musulmane une double aporie qui est magnifiquement décrite ici: une société faite pour l'élévation spirituelle de l'humanité, et une religion sans clergé qui consacre la liberté de la prière.

"Il ne s’agit pas seulement de la perfection de l’individu, mais aussi de la réalisation de conditions sociales qui puissent contribuer au développement spirituel de chacun."

On a donc hiatus, et aussi réconciliation, entre le social autoritaire et la liberté personnelle.

Le problème, du moins tel que je le vois, est que l'intelligence extraordinairement habile de cette conception consacre la nécessité intellectuelle de l'esclavage, ce qui est pour moi interdit de manière suprême. Je suis, bien qu'athée, dans un espace culturel où Dieu sauve et n'ordonne pas. Du moins c'est ce que je me dis.

2.Posté par Linni le 05/08/2017 23:39 | Alerter
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Vous voyez, c'est la chose que je ne comprendrais jamais avec cette société. Il n'y a que lors d'une conversion à l'Islam, qu'en tant que croyant/e, on est amené à se justifier ainsi, c'est insensé?! Comme si c'était un péché en quelque sorte.
A-t-on déjà demandé à une personne de confession juive si elle pratiquait Yom Kippour et pour quelles raisons? Ou bien une personne chrétienne, s'est-elle déjà vu questionner sur le pourquoi elle n'observait pas le jeûne de Carême. Il n'y a qu'aux musulmans/nes qu'on ose demander des comptes sur leurs pratiques religieuses, c'est un comble!!
D'autant plus que lorsque vous êtes pratiquants/tes, on vous assène d'interrogations les plus loufoques les unes que les autres. Pire, quand vous déclarez juste être de confession, on s'étonne que vous ne fassiez même pas le jeûne durant Ramadan, mais on marche sur la tête ma parole!!
Voyez la tête des gens si vous déclarez aller à la mosquée. Leur réaction sera nettement moins figée si vous dites vous rendre à l'église ou au temple. Paradoxalement, dans l'inconscient de beaucoup d'individus, être musulman/e, c'est d'abord être d'origine maghrébine ou orientale. De ce fait, les caribéens ou noirs africains, de même les asiatiques ou européens sont rarement considérés comme des musulmans à part entière, car justement un amalgame se crée confondant à tort tradition et religion.
La plupart des gens veulent le respect qu'ils sont incapables de donner aux autres, et ce sont ceux-là même qui pratiquent ...  

3.Posté par François CARMIGNOLA le 06/08/2017 11:49 | Alerter
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La "salat" c'est la prière islamique. 5 fois par jour tout de même, et tout en discrétion... Tout comme le nombre de femmes qu'on peut avoir (moins un), et le voile qu'on doit porter si on est une femme (moins quatre).
Tout cela sont des pratiques visibles, imposées par un système autoritaire pour "marquer" le réel de l'appartenance à une communauté qui se pense et se veut politique.
Quand à l'appartenance à l'arabité, elle est bien sur centrale, et ravage les berbères maghébins sans parler des noirs... Tout le fascisme musulman moderne est hanté par la renaissance de l'empire arabe passé, entièrement fondée sur une tentative de restauration religieuse récente, source de toutes les régressions et de toutes fois bobos.

4.Posté par Melen le 27/08/2017 17:08 | Alerter
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François. Votre problème que c'est que vous mélangez ce qui est écrit dans les textes et la société.
Vous confondez religion et croyant.
On doit suivre des codes, on doit pardonner...... bref, les textes disent des millions de choses. Mais vous confondez, les croyants, les individus avec les religions.
Vos dites, il y a.
Je cite votre propos.
""Mais il n'y a pas de pratiques visibles, imposées par un système autoritaire pour "marquer" le réel de l'appartenance à une communauté qui se pense et se veut politique".
Il y a. Non. Il n'y a pas François.
Vous confondez les institutions, les autorités avec les personnes.
Les religions sont une chose. Croyant en est une autre.
L'Arabie est une chose. Musulman en est une autre.
Les régimes autoritaires sont une chose. Citoyen en est une autre.
Il faut vraiment que vous compreniez ça François, c'est le minimum, autrement vous ne pourrez jamais vous sortir de vos délires.
Quant au reste de votre propos il est encore plus délirant. Il est surréaliste.
Un musulman n'existe pas François. Autrement il serait tous les musulmans. Et c'est une impossibilité.
Un Arabe idem.
Un Français idem.
Une femme idem.
Cessez avec vos il y a François. Non. Il n'y a pas.
Il y a pour vous, autrement il n'y a pas.

5.Posté par Melen le 27/08/2017 17:16 | Alerter
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Pardon. Je me suis trompé en vous citant. Je vous re cites donc.
""Tout cela sont des pratiques visibles, imposées par un système autoritaire pour "marquer" le réel de l'appartenance à une communauté qui se pense et se veut politique."
Vous dites il y a. Et je vous réponds, non il n'y a pas.
Vous amalgamez, confondez......etc.

6.Posté par Melen le 27/08/2017 17:43 | Alerter
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Un musulman peut etre un individu qui ne met jamais les pieds à la mosquée, ou sa pratique se résume à faire vaguement le ramadan, parce qu'il a toujours connu cette tradition. Les pratiques religieuses peuvent etre une tradition comme une autre, on les appelle souvent comme ça d'ailleurs.
Un musulman peut etre aussi un individu qui ne manque pas un sermon, qui lit fréquemment le coran et pour qui sa religion n'est pas une tradition, une culture mais est quelque chose de spirituel.
Il y a des individus qui eux ne consacrent leurs temps qu'à cela, des fondamentalistes. Tout le reste ne compte pas, ils discutent coran, ils lisent coran, ils conseillent coran, tout est là et c'est le graal.
Il y a quantités de profils musulmans. Chacun d'entre est singulier.
L'islam n'étant pas une personne, on ne peut pas dire il y a.
Car il n'y a pas aussi.
On ne peut pas le dire de l'islam non plus d'ailleurs.
Pour le vérifier tenter de le dire d'un tout autre livre, d'une toute autre doctrine et rendez-vous compte de l'absurdité.
Comment pourrait-il y avoir pour vous mais pas pour d'autre s'il y avait.

7.Posté par Melen le 27/08/2017 18:03 | Alerter
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Je suis complètement d'accord avec vous Linni. Les gens jugent du choix de vie des autres tout en estimant du leur qu'il est tout à fait normal. C'est extraordinaire. Comme si ce qu'ils en pensait été extrêmement important pour l'autre mais qu'il ne le sache pas lui meme. Les gens sont complètement perchés.

8.Posté par Melen le 27/08/2017 18:14 | Alerter
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Le christianisme et la francophonie en Afrique est un héritage des colons qui l'ont emmené dans leur besace, ils sont chrétiens au dépend de l'animisme, francophones aux dépens de leurs dialectes. L'Afrique a une Histoire, une culture propre. Pourquoi pour vous seule leur islamité est-elle une calamité quand le christianisme quant à lui ne le serait pas. C'est extraordinaire.

9.Posté par Melen le 27/08/2017 18:42 | Alerter
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Je n'ai jamais vu des caricaturistes dessiner des musulmans noirs ou asiatiques, ils sont toujours Arabes, je pense qu'il y a une crainte de véhiculer le racisme tandis qu'un Arabe est blanc cette dimension se met à ne plus exister.
On se fiche que les noirs puissent etre vaudous ou musulmans. On nous sert les religions mais c'est de politique dont il est question. On amalgame par vice, par haine, par betise..... les régimes autoritaires, le terrorisme, avec origine arabe et islam. La religion n'a rien à voir dans l'affaire, c'est d'autoritarismes dont il question, mais nous sommes alliés avec. On est genés aux entournures. Haro sur la religion donc. Islam religion de paix comme le dessine Charlie, et roule ma poule.
Et tout le monde de dire, oui c'est l'islam.

10.Posté par Melen le 27/08/2017 20:29 | Alerter
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Ce que je ne m'explique pas c'est que les non croyants puissent etre persuadés que les croyances sont une calamité tandis qu'ils sont eux memes viscéralement croyants.
Ils croient vraiment que ce qu'ils croient est vrai.
Dans un langage plus normal on dit que ce qu'ils disent est vrai.
Mais je remplace dire par croyance parce que c'est vraiment ça.
Ils sont persuadés que ce qu'ils croient est vrai.
Par exemple. Un gars qui dit à une nana sur un forum. ""Tout cela sont des pratiques visibles, imposées par un système autoritaire pour "marquer" le réel de l'appartenance à une communauté qui se pense et se veut politique."
Le gars ne croit en rien. Dire un truc comme ça à une inconnue sur un forum, ça du sens et c'est tout à fait normal pour lui. La meuf pense ce qu'il dit, c'est obligatoire, mais elle ne le sait pas.

11.Posté par Melen le 27/08/2017 21:16 | Alerter
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On ne dit jamais des moines, des sœurs catholiques qu'ils auraient une déviance de leur foi.
Alors pourquoi le fait-on dès lors qu'il s'agit de personne très pieuses et pratiquantes qui vivent parmi nous, dans la société civile comme les musulmans. Ce que l'on veut c'est donc qu'ils vivent écartés de la société, on ne veut pas les voir empiéter sur nos plates bandes à nous les athées.
Ils sont des individus comme les autres qui font un choix de vie pas ordinaire juste.
Pour moi il n'y a pas de différences entre un moine et un athée.
Les deux sont des personnes mais qui font un choix de vie différent.
Les sœurs catholiques choisissent de s'isoler de la société, les musulmanes pieuses quant à elles vivent parmi nous. Et c'est ça qui nous dérange. Les croyants et les non croyants sont deux mondes à part, on ne peut pas vivre ensemble. Le clergé à fauté, il a des mœurs dont on ne veut pas, il est donc un paria.
Des prêtres partout, au boulot, dans le métro, partout, ça se serait un monde raisonnable. Des musulmanes pratiquantes partout au guichet de la mairie, dans un mac do, partout, là on serait un monde normal. Des cathos qui disent une messe à des musulmans ça se serait un monde sain.
Si on rejette des catégories de personnes c'est parce que l'on ne croit pas en l'homme. La religion n'a rien à voir dans l'affaire. Si l'on croyait en l'homme on ne rejetterait pas des personnes qui ont des croyances puissent-elles complètement délirantes. C'est en l'homme que l'on ne croit p...  

12.Posté par Melen le 27/08/2017 21:22 | Alerter
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Il manque un mot. Je me relis après avoir envoyé chaque fois. Je suis couillon.
.......puissent-elles etre pardon........
Si l'on croyait en l'homme on ne rejetterait pas des personnes qui ont des croyances puissent-elles etre complètement délirantes.

13.Posté par Melen le 27/08/2017 22:25 | Alerter
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Un égyptien qui vilipende les musulmans ça n'a pas le meme sens qu'un égyptien qui vilipende les chrétiens.
Il y a une dimension de minorités qui ne peut pas faire mettre les deux sur le meme plan.
Un français blanc qui vilipende les musulmans ça n'a pas pas le meme sens qu'un français arabe qui vilipende les juifs pour les memes raisons.
Etc.
Un marocain qui vilipende les chrétiens ça n'a pas le meme sens qu'un marocain qui vilipende les musulmans.
C'est la dimension de minorité qui fait tout et pas de la religion.
C'est ça l'islamophobie. Et c'est pour cette raison que ce n'est pas de l'anti religion mais que c'est un racisme.
On le sait parfaitement mais on fait semblant d'ignorer ce paramètre. L'islamophobie n'existe pas c'est la directive en France.
Ce serait les minorités qui subissent déjà le rejet, les discriminations qui ne seraient pas compréhensives, ouvertes.
On fait semblant de faire croire que l'islamophobie n'aurait pas de dimension raciste. Ce serait les musulmans qui ne comprendraient pas et qui inventent un racisme qui n'existerait que dans leur esprit.
On ne manque pas de dire que le racisme anti juif dans les pays arabes est bel et bien un racisme.
On à une sensibilité particulière pour les minorités chrétiennes d'Orient et leur sort malheureux.
On sait très bien que c'est la dimension de minorités qui fait le racisme.
Depuis chez nous, seule l'islamophobie n'existerait pas. Parce que c'est chez nous et que chez nous on considère que vilipender cette mi...  

14.Posté par Melen le 29/08/2017 18:18 | Alerter
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Chez nous etre anti religion c'est par exemple la Une de Charlie.
Islam religion de paix qui illustre un musulman qui tue des gens avec un véhicule.
Un musulman qui massacre des gens c'est tout à fait normal, c'est ça l'islam.
C'est une religion qui fait tuer des gens.
Au hasard, c'est parce que c'est récent et que ce qui me vient à l'esprit.
Pourquoi pas. Admettons.
On transpose ça en Iran.
Des iraniens vilipendant le judaisme. Judaisme religion de paix illustrant un juif qui massacre des gens. Ca devient des antisémites dans le monde musulman.
Des égyptiens vilipendant le christianisme. Christianisme religion de paix illustrant un chrétien qui massacre des gens. Les coptes deviennent une minorité discriminée qui subit la haine, le rejet dans le monde arabe.
Je n'écris rien pour les musulmans puisque ça n'existe pas. Lol.
Une forme de racisme existe et en meme temps n'existe pas.
Chez nous, c'est comme pour la carte météo lors de Tchernobyl, il y a un stop à la frontière.
Il faut distinguer les propos des actes. Les deux ne sont pas à mettre sur le meme plan.
Mais bizarrement ça dépend pour qui.
Les uns véhiculent la haine, le rejet quand d'autres deviennent des subversifs.
C'est magnifique. Extraordinaire.
J'ai meme entendu une phrase comme, oui mais les musulmans ne sont pas tués en France.
Tant qu'il n'y a pas de lynchage, de ratonnade, de camp de concentration, le racisme n'existe pas. C'est extraordinaire.
Oui mais les musulmans ne sont pas tués en France. Celle là i...  


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