Hommage
D’emblée, il nous faut rendre un vibrant hommage à Roger Du Pasquier, traducteur depuis l’anglais du livre de Muhammad Asad. Car les émotions en ressortent intactes, les faits immensément bien rapportés, et le personnage magnifiquement cerné et portraituré. Autant d’éléments qui ne sont pas aisés à retranscrire d’une langue à l’autre, même si bien évidemment tout le mérite en revient d’abord à l’auteur initial, à savoir Muhammad Asad en personne.
Que d'aventures
Vers la fin de l’ouvrage, sentant la fin de son périple arriver, Muhammad Asad, s’adressant à son fidèle compagnon Zayd, lui dit : « Ne te souviens-tu pas que l’eau doit se mouvoir et couler pour rester claire ? » A ce moment du « chemin » de l’auteur, ce dernier souhaite quitter l’Arabie afin de découvrir d’autres horizons musulmans, en particulier ici la péninsule indo-pakistanaise.
Pour en revenir à cette sentence prononcée, il est clair qu’elle s’applique magistralement bien à l’auteur. Dans Le chemin de La Mecque, l’évocation du moindre fait, du moindre personnage, de la moindre situation sont prétextes à la mention et au récit d’histoires vécues. Exécutant un retour en arrière mémoriel, Muhammad Asad nous rapportera ainsi ses pérégrinations à travers la Palestine, l’Arabie (soit en quête de spiritualité, soit en mission pour le roi Saoud), ou encore la Lybie, à la rencontre du grand résistant à l’occupation italienne, Omar al-Mokhtar.
Pour en revenir à cette sentence prononcée, il est clair qu’elle s’applique magistralement bien à l’auteur. Dans Le chemin de La Mecque, l’évocation du moindre fait, du moindre personnage, de la moindre situation sont prétextes à la mention et au récit d’histoires vécues. Exécutant un retour en arrière mémoriel, Muhammad Asad nous rapportera ainsi ses pérégrinations à travers la Palestine, l’Arabie (soit en quête de spiritualité, soit en mission pour le roi Saoud), ou encore la Lybie, à la rencontre du grand résistant à l’occupation italienne, Omar al-Mokhtar.
Un succès considérable
Plongés dans les méandres de ces aventures extraordinaires, voire dangereuses, mais dont l’auteur en retire toujours les conclusions les plus pertinentes, le récit nous happe, nous saisit et nous entraîne dans un tourbillon d’émotions, de rencontres inattendues et de faits surprenants. Autant de situations exceptionnelles vécues par Muhammad Asad.
D’ailleurs, le traducteur de l’ouvrage nous le rappelle dans son avant-propos : « Le chemin de La Mecque, livre dont le succès fut et demeure considérable dans les langues où il a déjà été publié et qui sont : l’anglais, l’allemand, le néerlandais, le suédois, l’arabe, le japonais, le serbo-croate, l’ourdou, le tamoul. »
D’ailleurs, le traducteur de l’ouvrage nous le rappelle dans son avant-propos : « Le chemin de La Mecque, livre dont le succès fut et demeure considérable dans les langues où il a déjà été publié et qui sont : l’anglais, l’allemand, le néerlandais, le suédois, l’arabe, le japonais, le serbo-croate, l’ourdou, le tamoul. »
Lucide
Proche de la famille royale saoudienne, et en particulier du roi Saoud, Muhammad Asad reste cependant lucide et n’épargne pas le souverain de ses critiques comme de ses louanges, lorsque celles-ci lui apparaissent méritées.
Sonnant comme une conclusion à son ouvrage et à son parcours à travers l’Arabie, l’auteur écrira dans son chapitre XII intitulé « Terme du chemin », à propos de la transformation qu’il commence à percevoir et qui va transformer le royaume saoudien, transformations qui le chagrinent : « Ce n’est pas à dire que les musulmans n’auraient pas beaucoup à apprendre de l’Occident (…). Mais l’acquisition de notions et de méthodes scientifiques n’est pas à proprement parler une « imitation », surtout dans le cas d’un peuple dont la foi ordonne de rechercher la connaissance partout où elle peut être trouvée. »
Et les propos suivants, lus aujourd’hui, nous montrent combien l’auteur aura été visionnaire et aura su en son temps évaluer à leur juste mesure les changements naissants en Arabie. Ainsi, l’auteur écrit : « Si les musulmans gardent la tête froide et acceptent le progrès comme un moyen et non comme un but en soi, ils pourront non seulement préserver leur liberté intérieure, mais aussi, peut-être, transmettre à l’homme occidental le secret perdu de la douceur de vivre… »
Sonnant comme une conclusion à son ouvrage et à son parcours à travers l’Arabie, l’auteur écrira dans son chapitre XII intitulé « Terme du chemin », à propos de la transformation qu’il commence à percevoir et qui va transformer le royaume saoudien, transformations qui le chagrinent : « Ce n’est pas à dire que les musulmans n’auraient pas beaucoup à apprendre de l’Occident (…). Mais l’acquisition de notions et de méthodes scientifiques n’est pas à proprement parler une « imitation », surtout dans le cas d’un peuple dont la foi ordonne de rechercher la connaissance partout où elle peut être trouvée. »
Et les propos suivants, lus aujourd’hui, nous montrent combien l’auteur aura été visionnaire et aura su en son temps évaluer à leur juste mesure les changements naissants en Arabie. Ainsi, l’auteur écrit : « Si les musulmans gardent la tête froide et acceptent le progrès comme un moyen et non comme un but en soi, ils pourront non seulement préserver leur liberté intérieure, mais aussi, peut-être, transmettre à l’homme occidental le secret perdu de la douceur de vivre… »
Muhammad Asad, Le Chemin de La Mecque, Fayard –Collection « La bibliothèque des voyageurs », septembre 1979, 347 p.