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Ramadan

Dur début de Ramadan en Algérie

Rédigé par Dramé Ibrahima | Vendredi 31 Octobre 2003 à 00:00

           

2 200 morts et 10 000 blessés, tel avait été le bilan du tremblement de terre le plus meurtrier qu'ai jamais connu l'Algérie. Quatre mois après les événements meurtriers, les sinistrés des wilayas (« préfectures ») d'Alger, de Boumerdès, de Blida et de Tizi Ouzoule se nourissent d'angoisses et de peur . Les pluies de mi-septembre n'ont rien arrrangé. Cinq jours après le début du mois du Ramadan, la précarité du 'camp' de Boumerdes qui abrite près de 10 000 familles sous les tentes inquiète. Malgré les prommesses de relogement de la part du gouvernement, les sinistrés ont conscience qu'ils passeront le mois de ramadan sous les tentes, mais ce qui préocupe le plus est l'arrivée de l'hiver. Les critiques fusent envers le gouvernement.



2 200 morts et 10 000 blessés, tel avait été le bilan du tremblement de terre le plus meurtrier qu'ai jamais connu l'Algérie. Quatre mois après cet événement meurtrier, les sinistrés des wilayas (« préfectures ») d'Alger, de Boumerdès, de Blida et de Tizi Ouzoule se nourissent d'angoisses et de peur . Les pluies de mi-septembre n'ont rien arrrangé. Cinq jours après le début du mois du Ramadan, la précarité du 'camp' de Boumerdes qui abrite près de 10 000 familles sous les tentes inquiète. Malgré les prommesses de relogement de la part du gouvernement, les sinistrés ont conscience qu'ils passeront le mois de ramadan sous les tentes, mais ce qui préocupe le plus est l'arrivée de l'hiver. Les critiques fusent envers le gouvernement.

Précarité pour les sinistrés
Au lendemain des séismes meurtriers, le gouvernement installait près de 30.000 tentes dans les quatre wilayas. Mais personne ne s'imaginait réellement que 4 mois après, en plein mois de Ramadan, les familles vivraient encore sous des tentes. Après la fournaise de l'été, la rigueur de l'hiver : plus que le mal-être de vivre dans de telles situations en plein mois béni, les sinistrés craingnent l'arrivée du froid. A la mi-septembre, les fortes pluies avaient fait des habitations de toile des champs de boue. 'Les premières pluies qui se sont abattues récemment sur Réghaïa ont failli provoquer l'irréparable. D'ailleurs, une famille a été emportée par des eaux en furie' a déclaré un sinistré en colère. 'Avec la tempête, des tentes se sont envolées, d'autres ont été inondées' s'exprimait Mohamed Salah Badouna, vice président du Croissant rouge algérien dans l'hebdomadaire Jeune Afrique. 'Il a fallu creuser des rigoles et installer des bâches' ajoutait-il. Plus grave encore, selon le quotidien El-Watan du 15 septembre dernier, dans un côté du camp de Boumerdes qui abrite une centaine de familles, la moitié des sinistrés n'ont pas encore bénéficié de tentes de la part du gouvernement. 'Criminel, coupable...' c'est ainsi qu'est qualifié le gouvernement de cette wilaya. 'Aucun responsable à quelque échelon que ce soit n'a jugé utile de se déplacer pour s'enquérir de notre situation à défaut d'agir', se révolte un sinistré du camp de toiles dont les propos sont rapporté par El-Watan.

Les fausses promesses du gouvernement
Jeudi dernier, lors du conseil des ministres, le gouvernement s'engageait à reloger 10.000 sinistrés, une semaine plus tard, aucun relogement massif n'a été entrepris. Seulement quelques personnes ont pu être logées dans des chalets mais la grande majorité des habitations de toile restent sur les lieux. En avançant une date, le gouvernement a ignoré les réalités du terrain estime le quotidien algérien Le Matin. 'L'administration excelle dans le chantage. Si nous refusons toujours de rejoindre les logements de Tessala El Merdja et de Souidania, les autorités, à leur tête le wali délégué de Rouiba, nous menacent d'annuler notre droit aux indemnités' lancent quelques sinistrés. La tension monte.

Le ton monte
Les critiques des sinistrés se font de plus en plus virulentes. A la fin du mois de septembre, des sinistrés ont occupé près de 350 logements suite aux fortes intempéries, après avoir saccagé leurs abris de fortune. Ils ont par la suite été délogés de force par les Forces de l'ordre entrainant un vaste mouvement de protestation des jeunes, réprimé par les matraques et les bombes lacrymogènes des forces antiémeute de la Gendarmerie nationale. 'Dire que les autorités ont promis que les sinistrés seront relogés avant l'hiver ! C'est déjà l'hiver.'





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