Sur le vif
Dominique de Villepin a été interpellé vendredi lors d'un déjeuner à Matignon par une jeune étudiante noire qui cherche en vain un emploi.
Le chef du gouvernement recevait une centaine de jeunes oeuvrant bénévolement dans les quartiers pour lutter contre les discriminations. "Je me pose la question: qu'est-ce qui bloque ma candidature" aux offres d'emploi, s'est interrogée Nicole Bacang.
"On m'a parfois rétorqué que j'avais trop d'expérience, que je n'avais pas assez d'expérience, que j'étais un peu trop âgée, que le poste était supprimé", et puis "le poste réapparaît mais on ne peut pas vous placer dessus...".
Dans ces conditions, "je suis pour le CV anonyme. Je suis pour la discrimination positive et je suis pour que chaque citoyen français (...) ait sa chance", a-t-elle dit. "La discrimination positive, c'est pouvoir être sûr que toutes les couleurs sont représentées dans l'entreprise."
Hostile à ce dispositif, Dominique de Villepin a souligné qu'il signifierait "réserver un certain nombre de postes à des personnes en fonction de leur race, de leur origine, de leur religion": "c'est donc présélectionner sur une base qui rompt avec l'égalité républicaine" et qui "risque de placer ces personnes dans une situation très difficile (...) par rapport aux autres personnes de l'entreprise".
Ces dernières "auront le sentiment que cette personne ne doit pas sa place à son mérite mais qu'elle le doit au fait qu'elle est issue d'une sensibilité ou d'une couleur de peau différente", a noté le chef du gouvernement.
Avec la discrimination positive, "je crains que par petits déplacements, par petites transformations, par petites dérogations, peu à peu on ne change le cadre de la République universelle auquel nous sommes attachés", a-t-il ajouté. "Il faut faire vivre les principes républicains et pas se contenter de bonnes paroles", mais "je crois qu'il y a d'autres façons d'apporter des réponses que d'avoir une République à deux vitesses".
Le chef du gouvernement recevait une centaine de jeunes oeuvrant bénévolement dans les quartiers pour lutter contre les discriminations. "Je me pose la question: qu'est-ce qui bloque ma candidature" aux offres d'emploi, s'est interrogée Nicole Bacang.
"On m'a parfois rétorqué que j'avais trop d'expérience, que je n'avais pas assez d'expérience, que j'étais un peu trop âgée, que le poste était supprimé", et puis "le poste réapparaît mais on ne peut pas vous placer dessus...".
Dans ces conditions, "je suis pour le CV anonyme. Je suis pour la discrimination positive et je suis pour que chaque citoyen français (...) ait sa chance", a-t-elle dit. "La discrimination positive, c'est pouvoir être sûr que toutes les couleurs sont représentées dans l'entreprise."
Hostile à ce dispositif, Dominique de Villepin a souligné qu'il signifierait "réserver un certain nombre de postes à des personnes en fonction de leur race, de leur origine, de leur religion": "c'est donc présélectionner sur une base qui rompt avec l'égalité républicaine" et qui "risque de placer ces personnes dans une situation très difficile (...) par rapport aux autres personnes de l'entreprise".
Ces dernières "auront le sentiment que cette personne ne doit pas sa place à son mérite mais qu'elle le doit au fait qu'elle est issue d'une sensibilité ou d'une couleur de peau différente", a noté le chef du gouvernement.
Avec la discrimination positive, "je crains que par petits déplacements, par petites transformations, par petites dérogations, peu à peu on ne change le cadre de la République universelle auquel nous sommes attachés", a-t-il ajouté. "Il faut faire vivre les principes républicains et pas se contenter de bonnes paroles", mais "je crois qu'il y a d'autres façons d'apporter des réponses que d'avoir une République à deux vitesses".
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