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Sur le vif

Des arrêtés contre les expulsions locatives signés par 12 maires d’Ile-de-France

Rédigé par Lina Farelli | Vendredi 30 Mars 2018

           


Avec la fin de la trêve hivernale qui court du 1er novembre au 31 mars, la crainte pour beaucoup de familles vivant dans la précarité de se retrouver à la rue revient. C’est contre ces expulsions que 12 maires de la région francilienne ont annoncé qu’ils se donnent rendez-vous vendredi 30 mars à la mairie de Stains (Seine-Saint-Denis) pour signer des arrêtés « anti mises à la rue ».

Rappelant l’engagement du président Emmanuel Macron qui voulait que, « d’ici la fin de l’année 2017, plus personne ne dorme "à la rue ou dans les bois" », les maires de Stains, La Courneuve, Saint-Denis, l’Ile-Saint-Denis, Villetaneuse, Bondy, Aubervilliers, Villeneuve-Saint-Georges, Gennevilliers, Bagneux, Champigny-Sur-Marne et Bonneuil-Sur-Marne ont uni leur voix pour dénoncer « une multiplication des concours à la force publique accordés par les préfectures, condamnant, in fine, toujours plus de familles à être mises à la rue ».

Les élus ont également déploré que les arrêtés qu’ils ont pris depuis 2011 pour « lutter contre les expulsions locatives » ont été « systématiquement cassés par les tribunaux sur demande des préfets ».

Selon ces élus, leur annulation est motivée « non pas sur un point de droit » mais sur une « intention supposée » des maires de « s’opposer aux expulsions ». « Nous réaffirmons, en tant que maires, qu’il n’est pas de notre ressort de nous opposer à une décision de la justice, mais qu’une fois l’expulsion exécutée, personne ne doit être laissée à la rue », soulignent-ils, indiquant qu’il appartient à l’État, « garant du droit au logement » de « fournir aux personnes, une fois expulsées, une solution de relogement ».

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