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Sur le vif

Clearstream: Jean-Louis Gergorin en garde à vue

| Mercredi 31 Mai 2006 à 08:39

           


Jean-Louis Gergorin, qui a reconnu dans la presse l'envoi de lettres anonymes dans l'affaire Clearstream, était toujours en garde à vue mardi en fin de journée dans les locaux de la Division nationale des investigations financières (DNIF), à Nanterre. L'ex-haut dirigeant d'EADS y est arrivé mardi vers 09H15 sans faire de déclaration à la presse. La garde à vue de M. Gergorin, 60 ans, est la première de ce dossier de "dénonciation calomnieuse" instruit depuis septembre 2004 par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons.

Depuis fin avril, le dossier Clearstream est devenu une affaire d'Etat avec la mise en cause de Dominique de Villepin, dont M. Gergorin est un proche, et de Jacques Chirac. Face aux deux têtes de l'exécutif, Nicolas Sarkozy, dont le nom figurait dans les listings de comptes truqués, s'est constitué partie civile le 31 janvier 2006, dénonçant une manipulation. M. Gergorin est "heureux de pouvoir enfin s'expliquer, ainsi qu'il l'avait demandé", avait déclaré lundi son avocat Me Paul-Albert Iweins.

L'ex-responsable d'EADS a reconnu dans la presse la paternité de deux courriers dénonciateurs contenant des listings de comptes occultes qui se sont révélés falsifiés. Les envois adressés au juge Renaud van Ruymbeke en charge de l'affaire des frégates de Taïwan dénonçaient ces personnalités comme ayant prétendument touché des rétrocommissions en marge du contrat sur la vente des navires.

Les juges pouvaient l'entendre directement à leur cabinet, mais ils ont choisi l'option de la garde à vue, qui présente pour eux l'avantage de faire auditionner ce personnage clé du dossier par les policiers de la DNIF sur une durée maximale de 48 heures.




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