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Sur le vif

Cisjordanie: Ehoud Olmert tente de convaincre Jacques Chirac

| Jeudi 15 Juin 2006 à 10:00

           


Le Premier ministre israélien Ehoud Olmert a tenté mercredi de convaincre Jacques Chirac du bien-fondé de son plan de retrait de Cisjordanie, apparemment en vain jusqu'ici: le président français continue de plaider, lui, pour une reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens.

Le rétablissement de la paix "suppose une reprise des négociations entre Israël et l'Autorité palestinienne", a réaffirmé M. Chirac en accueillant à l'Elysée Ehoud Olmert. Lors de leur déjeuner de travail, Jacques Chirac lui a "redit, en détaillant les raisons, la priorité absolue que la France accordait à un processus négocié entre Israël et les Palestiniens", expliquait-on au sein de la délégation française. Côté français, on refusait de prendre position sur le plan de retrait unilatéral de Cisjordanie, qu'Ehoud Olmert envisage si les négociations s'avèrent impossibles avec les Palestiniens.

"Ce plan est inévitable. Il sera appliqué, je l'espère avec un accord (des Palestiniens) mais il sera appliqué", a prévenu M. Olmert devant des journalistes après son entretien avec Jacques Chirac. "Si nous parvenons à la conclusion, après un délai raisonnable et en concertation avec nos partenaires de la communauté internationale, qu'ils (les Palestiniens) ne sont pas prêts, nous avancerons sans avoir un accord", avait expliqué mardi M. Olmert dans "Le Figaro".

Devant Jacques Chirac, le Premier ministre israélien a rappelé les "trois conditions sine qua non" pour une reprise des négociations: "arrêt du terrorisme, le respect des accords signés entre Israéliens et Palestiniens et la reconnaissance par les Palestiniens du droit à l'existence d'Israël". "Aujourd'hui plus que jamais (...) nous sommes prêts et nous désirons faire tout le nécessaire pour que, sur la base de ces trois conditions et de la feuille de route, nous puissions reprendre de véritables négociations avec l'Autorité palestinienne", a-t-il assuré.

"Ce conflit israélo-palestinien a duré depuis trop longtemps" et le retour à la paix "suppose une reprise des négociations entre Israël et l'Autorité palestinienne", a insisté de son côté Jacques Chirac. M. Olmert s'est aussi dit prêt à accepter le mécanisme européen de transfert de fonds aux Palestiniens à des fins humanitaires, projet soutenu par Paris. Mais il refuse que l'argent soit "versé pour les salaires de l'administration" ainsi que tout "soutien direct ou indirect à des agences gouvernementales".




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