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Sur le vif

Chirac: 'renoncer au cessez-le-feu immédiat' serait 'la plus immorale des solutions'

| Mercredi 9 Août 2006 à 13:42

           


"Accepter la situation actuelle" et "renoncer au cessez-le-feu immédiat" au Liban serait "la plus immorale des solutions", a lancé mercredi Jacques Chirac à l'adresse des Etats-Unis.

"A partir de la base que constitue l'accord entre la France et les Etats-Unis sur un projet de résolution, nous avons demandé à ce que ce projet intègre un certain nombre des demandes" libanaises, a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse à Toulon à l'issue d'une réunion en présence du Premier ministre Dominique de Villepin, de la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie et du ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy.

"Il semble qu'aujourd'hui il y ait une réserve américaine pour adopter ce projet", mais "je ne veux pas imaginer qu'il n'y ait pas de solution", car "cela voudrait dire, ce qui serait la plus immorale des solutions, que l'on accepte la situation actuelle et qu'on renonce au cessez-le-feu immédiat. Je ne peux pas l'imaginer, de la part des Américains ou d'autres".

"Je ne veux même pas évoquer l'idée d'un calendrier, parce que ça veut dire qu'on estime qu'on peut retarder la cessation des hostilités; je ne veux pas imaginer qu'on puisse fonder une politique sur un report de la cessation des hostilités", a-t-il lancé.

"Notre objectif est d'aboutir à une cessation des hostilités (...) C'est notre priorité absolue", a insisté Jacques Chirac. "On ne résoudra rien par la force. Toute solution doit passer par un accord politique", a-t-il prévenu. "Je le redis: seul le dialogue peut ramener la paix et la sécurité dans la région".

M. Chirac a par ailleurs "salué" la proposition du gouvernement libanais de déployer 15.000 soldats libanais au Sud-Liban. "Nous avons pris en compte ce développement majeur dans nos propositions" au Conseil de sécurité des Nations unies, a-t-il précisé en espérant pouvoir "parvenir le plus rapidement possible à une résolution".




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