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Sur le vif

Chirac: 'Nul ne doute que ce crime abject ne vise à déstabiliser le Liban'

| Jeudi 23 Novembre 2006 à 15:56

           


"Nul ne doute que ce crime abject ne vise à déstabiliser le Liban en instillant le poison de la discorde et de la violence", affirme le président français Jacques Chirac au sujet de l'assassinat de Pierre Gemayel dans une lettre remise jeudi par le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy au père du jeune ministre chrétien maronite, l'ancien président libanais Amine Gemayel.

Le chef de l'Etat y rend hommage au "message d'unité et de retenue" d'Amine Gemayel "au soir du drame": "c'est ainsi que les Libanais parviendront à déjouer les desseins de ceux qui tablent sur leurs divisions pour les asservir".

"Dans sa détresse, le Liban doit se souvenir qu'il n'est pas seul", assure Jacques Chirac. "La communauté internationale, et la France en particulier, sont à ses côtés pour constituer le tribunal international qui mettra fin à l'impunité, mettre en oeuvre la résolution 1701 qui restaurera l'autorité de l'Etat sur tout le territoire, et réunir la conférence internationale qui donnera un élan à l'effort national de reconstruction".

Pierre Gemayel "tombe après beaucoup d'autres, victime de l'image qu'il incarnait et de l'action qu'il a menée pour son pays", déplore le président français, qui émet "l'espoir que ses assassins seront rapidement retrouvés et punis".

M. Chirac a également écrit jeudi à la veuve du ministre assassiné, Patricia Gemayel, pour lui présenter ses "bien sincères condoléances" et lui exprimer sa "solidarité dans l'épreuve". Désormais, "il est de notre responsabilité à tous de redoubler de détermination pour que les martyrs ne soient pas morts en vain", écrit-il.

Dans une troisième lettre adressée au cardinal Nasrallah Boutros Sfeir, patriarche maronite d'Antioche, Jacques Chirac lui demande d'aider ses "compatriotes à surmonter leur colère, à éviter les tentations de répondre aux violences par d'autres violences, et à resserrer leurs rangs dans un esprit de solidarité". "Il doit être clair pour tous les fauteurs de troubles que le temps où on pouvait instiller l'esprit de division entre les Libanais est révolu", ajoute-t-il.

Philippe Douste-Blazy, qui représentait jeudi la France aux obsèques de Pierre Gemayel en la cathédrale Saint Georges des Maronites, à Beyrouth.




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