Connectez-vous S'inscrire

Sur le vif

Cachan: un accord a été trouvé

| Jeudi 5 Octobre 2006 à 15:25

           


Mercredi soir, L'association France Terre d'Asile et le ministère de l'Intérieur ont signé un protocole d'accord pour un hébergement des quelque 300 personnes installées depuis le 18 août dans un gymnase de Cachan, protocole dont les termes ont été accueillis favorablement par les occupants du gymnase, selon plusieurs de leurs porte-parole.

Des discussions ont eu lieu sur la base du protocole entre les représentants de la mairie de Cachan (Val-de-Marne), les médiateurs, l'association France Terre d'Asile, les occupants du gymnase et les associations de leur comité de soutien, dans la nuit de mercredi à jeudi.

Suite à cette réunion, six des occupants du gymnase, en grève de la faim depuis le 21 août dernier, ont décidé de suspendre leur mouvement jeudi matin, selon les associations de soutien. Deux d'entre-eux sont hospitalisés depuis lundi dernier à Paris et les quatre autres devraient également être hospitalisés vendredi à Villejuif (Val-de-Marne).

L'accord, diffusé jeudi matin à la presse par l'association France Terre d'Asile et le ministère, prévoit 76 places d'hébergement au centre de transit de Créteil, 44 places "en hôtel dans le département du Val-de-Marne", 20 places "en hébergement d'urgence à Stains", et 18 places dans un foyer Sonacotra à Boissy-Saint-Léger, dispositif géré par France Terre d'Asile. Une centaines de place supplémentaires doivent s'ajouter à ce dispositif.

L'accord précise que les "familles et personnes présentes au gymnase", "sont autorisées à entrer dans le dispositif géré par France Terre d'Asile, à y être hébergées, à bénéficier de l'accompagnement spécialisé et de la protection qu'offre traditionnellement", l'association aux personnes qui lui sont confiées.

Pour les sans-papiers, France Terre d'Asile "présentera aux services centraux du ministère de l'Intérieur (...) en collaboration avec SOS-Racisme et la LICRA (médiateurs, NDLR) les dossiers des personnes accueillies dans ces structures ainsi que dans le dispositif Sonacotra", souligne le protocole.

Si l'accord était définitivement accepté jeudi, le relogement des expulsés du squat de Cachan pourrait débuter "dans les 48 heures", selon le directeur de France Terre d'Asile, Pierre Henry, qui s'est félicité de cette "sortie de crise par le haut". Il s'attend désormais à accueillir "270 à 300 personnes dans des structures adaptées".

Nicolas Sarkozy, qui recevait jeudi place Beauvau un rapport sur "l'intégration économique des migrants et la valorisation de leur épargne", n'a fait aucun commentaire sur l'accord de Cachan.




SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !