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Politique

Belgique : un anthropologue dévoile les dessous du parti Islam

Rédigé par Lina Farelli | Lundi 8 Octobre 2018 à 18:45

           


Belgique : un anthropologue dévoile les dessous du parti Islam
À moins d’une semaine des élections communales prévues dimanche 14 octobre en Belgique, un ouvrage consacré au parti Islam vient de paraître chez L’Harmattan cette semaine.

Dans Le Parti Islam. Filiations politiques, références et stratégies, l’anthropologue au sein du Centre interdisciplinaire d'études de l'islam dans le monde contemporain (CISMOC) de l’Université catholique de Louvain (UCL) Lionel Remy raconte ses cinq mois passés au sein de ce mouvement. Celui-ci, fondé à Bruxelles en 2012, s’est retrouvé, à diverses reprises ces derniers mois, au cœur de débats autour de son interdiction, après des déclarations polémiques.

Après des mois passés à assister, en tant qu’observateur, à des réunions du mouvement et après plusieurs entretiens avec les leaders d’Islam, l’anthropologue n’est pas tendre dans ses conclusions : il met en avant le caractère amateur du parti, qui « semble être un club de pieds nickelés » sur le plan opérationnel, rapporte La Libre Belgique.

Une stratégie de provocation qui fait flop

« À l’égard de son système de pensée, on peine à trouver la moindre cohérence », estime le média belge. « Il ressort de l’enquête de terrain que, si le parti Islam devait se passer de sa stratégie de provocation, il ne lui resterait absolument rien », fait valoir, pour sa part et sans concession, Lionel Remy. Car ce sont effectivement bien les déclarations provocatrices (quand bien même stériles) d’Islam qui lui assure une certaine visibilité médiatique.

Toutefois, cette stratégie ne s’est pas avérée payante puisque le parti Islam n’a pas réussi à recruter des candidats susceptibles de conduire des listes pour les élections communales.

Le mouvement avait annoncé en avril qu’il déposerait des listes dans 14 communes bruxelloises et dans plusieurs grandes villes wallonnes comme Liège, Namur, Charleroi et Mons. Seules trois listes à Bruxelles-Ville et dans deux communes bruxelloises ont été déposées pour les élections du 14 octobre. Il sera difficile pour le mouvement, un temps présenté comme « une menace » par plusieurs personnalités politiques belges, de faire mieux qu'aux élections de 2012 lorsque le micro-parti avait décroché deux sièges d'élus. Beaucoup de bruit donc autour d'Islam pour... rien.

Mise à jour lundi 15 octobre : Aux élections, le parti Islam ne réussit aucune percée à Bruxelles

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