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Sur le vif

Attaque du Musée juif de Bruxelles : Mehdi Nemmouche condamné à la prison à perpétuité

Rédigé par Benjamin Andria | Mardi 12 Mars 2019 à 15:45

           


Attaque du Musée juif de Bruxelles : Mehdi Nemmouche condamné à la prison à perpétuité
Deux mois après la première comparution de Mehdi Nemmouche, principal accusé dans la fusillade du Musée juif de Bruxelles en mai 2014, la cour d'assises de Bruxelles a condamné, dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 mars, l'homme à la réclusion criminelle à perpétuité, conformément aux réquisitions de l'avocat général Yves Moreau, pour qui Mehdi Nemmouche est « un lâche » qui ne méritait aucune circonstance atténuante.

Cette décision a été prise quelques jours après avoir été reconnu coupable, jeudi 7 mars, d’un quadruple meurtre avec circonstance aggravante de terrorisme. Pour asseoir son verdict, susceptible d’un pourvoi en cassation sous 15 jours, la cour d'assises a souligné la « dangerosité » de Mehdi Nemmouche et l'« absence absolue de regrets vis-à-vis des victimes dont il n’a jamais parlé et dont il n’a pas hésité à salir la mémoire ».

Nacer Bender, reconnu comme « co-auteur » de la fusillade, risquait 30 ans de prison mais n'a été condamné qu'à une peine de 15 ans. Cet ancien codétenu de Mehdi Nemmouche, accusé d’avoir fourni les armes qui ont servi à perpétrer l’attaque, a été décrit par la cour d'assises comme un complice « immature, impulsif, irréfléchi » mais dont « les regrets paraissent sincères ».

Les avocats de Mehdi Nemmouche avaient axé leurs plaidoiries sur un présumé piège des services de renseignement libanais ou iraniens qui auraient souhaité nuire à leur client après que celui-ci ait effectué une mission d’infiltration pour leurs comptes au sein de l’État islamique (Daesh). Les jurés y ont cependant perçu un manque de « vraisemblance et de crédibilité ».

Par ailleurs, de nombreuses preuves accablaient Mehdi Nemmouche : son ADN a été retrouvé à plusieurs endroits sur les lieux de la fusillade, des armes découvertes lors de son arrestation à Marseille six jours après l’attaque ainsi que des vidéos de revendication retrouvées dans son appartement…

La justice bruxelloise a également retenu le caractère terroriste de l’attaque en établissant un lien entre l’accusé et les attentats de Paris en 2015 et ceux de Bruxelles en 2016. Le tribunal a ainsi reconnu que la fusillade a été commise « dans le but d’intimider gravement une population, plus particulièrement la communauté juive, et dans le but de porter gravement atteinte à l’État belge ».

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