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Religions

Aspects de l'Islam. Le Judaïsme doit son nom à la Judée où elle est née Le Christianisme doit le

Rédigé par Bamba Amara | Lundi 30 Septembre 2002 à 00:00

           


Son But
Le Judaïsme doit son nom à la Judée où elle est née Le Christianisme doit le sien à la personne du Christ. Il en est tout autrement de L'Islam. Cette religion née il y a quinze siècles à la Mecque (actuelle Arabie Saoudite), se définit par une attitude, un engagement, par rapport à Dieu. Le mot arabe Islam signifie ' soumission '. Soumission au Créateur, entendue comme libération de toute autre forme d'autorité.
Ce credo fondateur de l'Islam invite à la rébellion contre tout type de domination de l'homme par l'homme. Cet serment révolutionnaire attira au Prophète Muhammad la haine et l'animosité des puissants de son époque. Incapables de le faire taire, ils mirent sa tête à prix.
De la Mecque où il vivait et où il reçut les premières révélations divines, Muhammad dut s'expatrier clandestinement à Médine à partir de l'an 622 de l'ère chrétienne. Dans ce petit oasis perdu au milieu du désert d'Arabie, il poursuivit son enseignement et organisa la première communauté musulmane dont les rangs n'ont jamais cessé de se remplir.
La mission du prophète dura vingt trois années au cours desquelles il reçut un texte magnifique qui constitue le document de base de l'Islam. Ce livre, le Saint Coran, demeure, jusqu'à nos jours, un mystère.

Son Livre
Dicté par un prophète qui ne savait ni lire ni écrire, le Coran aborde avec une précision mystique une gamme de savoirs qui embrasse tous les secteurs de la vie. Des domaines de vie privée aux sphères de vie publique en passant par les sciences, l'histoire, l'économie, l'astronomie, la biologie, et bien d'autres. Mais plus qu'un traité scientifique et plus qu'un recueil de lois, le Saint Coran ébranle constamment la conscience humaine. Les croyants y ont puisé et continuent d'y trouver force et apaisement spirituels. Par l'authenticité de son style, par la profondeur de son message, il est un miracle à jamais actuel. par la sagesse coranique et mis à la portée de tous les musulmans. Il fut magnifié et élevé au rang de doctrine religieuse.

La Zakat
Le Coran a aussi érigé la générosité sociale en postulat religieux en instituant la Zakat. C'est un impôt obligatoire à ne pas confondre avec une aumône volontaire. Il est qualifié de ' la part de Dieu dans les biens des hommes '. Payer la Zakat est ainsi un acte d'adoration. En effet, une fois l'an, le musulman fait ses comptes et prélève un pourcentage réglementaire de ses bénéfices puis le donne aux nécessiteux ou aux œuvres caritatives. Cela est un devoir pour le donneur et un droit pour le receveur. En la matière, nulle reconnaissance n'est exprimée. Aucune contrepartie n'est attendue. Interdisant le prêt avec intérêt, taxé de domination déguisée du nanti sur le nécessiteux, le Coran impose la solidarité sociale comme acte de foi et mode d'adoration de Dieu.

Le Hadj
Il en fait de même du voyage. Car une fois dans sa vie, le musulman doit se rendre à la Mecque pour le Hadj. C'est un pèlerinage en souvenir du père fondateur du monothéisme qu'est Abraham. La sagesse coranique fixe au Hadj un lieu et un jour précis pour tous. Ce qui confère à cette rencontre un caractère de rendez-vous international.
En marge de ses objectifs incontestablement spirituels et culturels, le Hadj affiche des ambitions politiques. De tout temps, il fut une tribune d'expression et d'échange libres réservée aux musulmans. Il désenclave les communautés isolées et opprimées et leur offre une occasion annuelle exceptionnelle de communiquer. C'est une opportunité unique pour tout musulman de participer à une rencontre internationale. Il expérimente la dimension planétaire de sa communauté. Dans une ambiance de ferveur religieuse et de gigantesque foire spirituelle, il se frotte à d'autres croyants. Il communie avec d'autres cultures. Il les informe et s'informe de la vie de ses co-religionnaires. De retour du Hadj, le pèlerin est parfois métamorphosé et à jamais marqué par le souvenir de son voyage.

Son Prophète
Guide spirituel, chef religieux, mais aussi chef de famille et chef d'état, le Prophète a institué une religion sans idole. Une religion sans clergé. La liberté individuelle et la conscience personnelle sont les seuls ferments qui nourrissent l'adhésion à l'Islam. De sa vie riche et glorieuse, dans ses succès et ses échecs, il n'a jamais cédé aux honneurs. Humble et digne, il s'est sans cesse effacé derrière sa mission. Sa lutte se résume à une lutte contre l'ignorance. Ignorance de Dieu, ignorance de soi. Sa hantise du culte de la personnalité ne le quitta pas jusqu'à son dernier souffle. Commandant d'armées, conquérant magnanime, il partit de rien. Il vécut dans le dénuement. Recevant d'une main et donnant de l'autre. En treize années de pouvoir politique, son empire couvrit un million de kilomètres carrés au prix douloureux de deux cents martyrs.
Sa force spirituelle, son attachement indéfectible à la dignité de l'âme, son détachement radical des pouvoirs et des passions matériels sa recherche permanente du juste milieu sont les points saillants de l'héritage qu'il a laissé à sa communauté. Au centre de sa vie, trône le Saint Coran inimitable et inimité, miracle d'hier et d'aujourd'hui auquel se réfèrent les musulmans de tous les continents, de toutes les cultures et de tous les âges. Chacun selon son degré de conscience et selon son histoire personnelle. En totale responsabilité individuelle conformément au credo fondateur de l'Islam.
En vérité nulle âme n'a de pouvoir sur une autre.





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