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Arche de Zoé : Sarkozy ramène journalistes et hôtesses de l'air

| Lundi 5 Novembre 2007 à 10:06

           

Il est environ 23h30 hier dimanche 4 novembre lorsque l'avion du président français Nicolas Sarkozy a atterri à l'aéroport de Villacoublay en provenance de N'Djamena, avec à son bord les trois journalistes français retenus au Tchad durant 11 jours et inculpés dans l'affaire de l'Arche de Zoé. Un peu auparavant vers 21 heures, l'avion présidentiel s'était posé en Espagne afin d'y déposer les quatre hôtesses de l'air libérées elles aussi.



Nicolas Sarkozy et les trois journalistes à leur descente d'avion hier dimanche
Nicolas Sarkozy et les trois journalistes à leur descente d'avion hier dimanche
Désormais, Nicolas Sarkozy et Idriss Déby, le président tchadien, devraient selon le président français travailler à trouver ensemble une issue rapide à cette affaire de l'Arche de Zoé, une affaire qui fait polémique et qui a vu six membres de cette association vouloir fare sortir du Tchad plusieurs centaines d'enfants qui, après vérifications, ne seraient absolument pas orphelins, afin de les faire adopter par des familles françaises.

Et si trois journalistes français et quatre hôtesses de l'air espagnoles ont été libérés hier dimanche, restent inculpés pour enlèvement de mineurs et escroquerie dix autres personnes, dont six membres de l'association Arche de Zoé, deux pilotes et un steward espagnols et un pilote belge.

A leur descente d'avion, Marc Garmirian, photographe de l'agence Capa, Jean-Daniel Guillou, photographe de l'agence Synchro X, et Marie-Agnès Pèleran, de France 3 Méditerranée, ne se sont pas exprimés tout de suite, exprimant seulement leur "grand soulagement" d'être de retour. " On vous remercie tous, si on s'en est sortis c'est certainement aussi grâce à vous" a dit Marc Garmirian, ajoutant : "Merci aussi aux familles qui se sont mobilisées et aux comités de soutien. On a envie de remercier tous ceux qui nous ont aidé, la presse, l'Etat français, les militaires français qui nous ont apporté à manger tous les jours, Reporters Sans Frontières, les Tchadiens qui nous ont aidé aussi... il y en a eus".

Lors de la conférence de presse qui s'est tenue à N'Djamena juste avant son départ, Nicolas Sarkozy a estimé qu'il allait falloir maintenant "voir comment trouver le plus rapidement possible, en termes de semaines, une issue qui respecte la justice tchadienne et qui donne toutes les garanties à l'ensemble des acteurs dans cette affaire", rappelant qu'il "est assez normal que le président français [...] souhaite que des ressortissants français puissent être jugés dans leur pays".

"Cette équipée assez lamentable n'a rien à voir avec le déploiement de la force européenne au Tchad, opération qui se fait avec le soutien total de l'Etat tchadien et qui montre la confiance réciproque de nos deux gouvernements" a-t-il insisté.

Idriss Déby s'est quant à lui défendu des accusations de pressions sur la justice de son pays, et a déclaré n'avoir "parlé à aucun magistrat", accusant par la même les personnes "mal intentionnées" de l'accuser de profiter de l'affaire afin de "faire monter les enchères" concernant l'Eufor, la force européenne qui doit se déployer prochainement dans l'est du Tchad et en Centrafrique afin de venir au secours des réfugiés du Darfour.




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