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Sur le vif

Abdel Aziz Hakim reçu à Washington

| Mardi 5 Décembre 2006 à 09:15

           


Lundi, le chef du principal parti chiite d'Irak Abdel Aziz Hakim s'est déclaré opposé à un retrait immédiat des troupes américaines à l'issue d'un entretien avec la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice.

Le gouvernement irakien "a demandé aux troupes américaines de rester en Irak, tout en donnant davantage de responsabilité aux responsables et aux forces irakiennes, afin qu'elles puissent résoudre les problèmes de terrorisme", a déclaré à la presse M. Hakim à sa sortie du département d'Etat.

M. Hakim a précisé avoir eu avec Mme Rice des entretiens "clairs, transparents et francs". Il a dit n'être "porteur d'aucun message" de l'Iran à destination des Etats-Unis.

M. Hakim a ensuite été reçu à la Maison Blanche par le président américain George W. Bush.

"Je lui ai dit que nous n'étions pas satisfaits de la vitesse à laquelle les progrès sont accomplis en Irak et que nous voulions continuer à travailler avec le gouvernement souverain irakien pour accomplir nos objectifs mutuels", a dit M. Bush à l'issue de cette rencontre.

"Nous avons parlé de la nécessité de donner, aussi vite que possible, au gouvernement irakien plus de moyens afin qu'il puisse faire ce que veulent les Irakiens, c'est à dire protéger leur pays des extrémistes et des assassins", a ajouté M. Bush.

"Nous avons discuté des moyens à mettre en oeuvre pour fournir tous les moyens dont les forces armées irakiennes ont besoin, en matière d'armement, de formation et pour être en mesure d'assurer la sécurité", a dit de son côté M. Hakim.

"Nous croyons que les problèmes irakiens devraient être réglés par les Irakiens avec l'aide de leurs amis où qu'ils soient. Mais nous avons rejeté toutes les tentatives pour que les problèmes irakiens soient résolus au niveau régional ou international", a-t-il ajouté rejetant ainsi la proposition du secrétaire général des Nations unies Kofi Annan de tenir une conférence internationale sur l'Irak.

Abdel Aziz Hakim, s'exprimant ensuite devant l'Institut pour la paix, un centre de recherche de Washington, a également lancé un appel pour que Bagdad conclut avec ses voisins des accords pour "lutter contre le terrorisme" dans la région.

"Nous avons en priorité besoin de conclure des accords pour assurer la sécurité avec les pays voisins et dans la région pour lutter contre le terrorisme et livrer les criminels", a-t-il dit.

Les Etats-Unis comptent quelque 140.000 hommes en Irak, déchiré par des violences confessionnelles qui ont tué plus de 13.000 civils en quatre mois, selon les Nations unies.

Les Etats-Unis refusent d'impliquer l'Iran dans une négociation sur l'avenir de l'Irak.




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