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Sur le vif

Abassi Madani lance un appel pour la signature du traité d'amitié

| Lundi 5 Juin 2006 à 09:22

           


Le chef historique du Front islamique de salut (FIS), Abassi Madani, qui vit en exil volontaire au Qatar, a lancé dimanche un appel en faveur de la signature d'un traité d'amitié entre l'Algérie et la France. "Je te recommande vivement, frère Abdelaziz Bouteflika à oeuvrer immédiatement et sans relâche à la signature d'un traité d'amitié avec le président Jacques Chirac, comparable à celui signé par la France et l'Allemagne, au lendemain de la seconde guerre mondiale", a-t-il déclaré dans un entretien au journal arabophone algérien "Al Chourouk".

Abassi Madani, tout en dénonçant la loi française de février 2005 -abrogée un an plus tard- qui reconnaissait à la colonisation un "rôle positif", ainsi que ses initiateurs, des députés de droite, estime qu'il est aujourd'hui inutile de demander à la France de présenter des excuses officielles à l'Algérie. "Construire une nouvelle relation basée sur la confiance mutuelle est plus intéressant que demander quelque chose d'inutile, qui revient en définitive à pleurer sur des ruines, compte tenu des évolutions intervenues dans le monde", déclare Abassi Madani.

A plusieurs reprises, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a posé comme préalable à la signature de ce traité d'amitié des "excuses officielles" de la France pour les exactions commises pendant la colonisation, entre 1830 et 1962. Sur le même registre, le chef historique du FIS plaide pour une "indulgence" des Algériens à l'égard des Harkis (supplétifs algériens de l'armée française pendant la guerre 54-62) et de leurs enfants qui sont, selon lui, "victimes d'un contexte historique aujourd'hui dépassé".

Le chef de la diplomatie française, Philipe Douste-Blazy, lors de sa dernière visite à Alger au mois d'avril, avait demandé aux autorités algériennes à ce que les Harkis qui avaient quitté l'Algérie en 1962, dans des conditions tumultueuses et dramatiques, puissent se rendre "dignement" à leur pays. Demande à laquelle les autorités algériennes ont systématiquement opposé un refus, considérant que les Harkis n'ont plus rien d'Algériens dés lors qu'ils avaient choisi de collaborer avec l'armée coloniale.




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