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Sur le vif

28e sommet annuel franco-britannique

| Vendredi 9 Juin 2006 à 16:39

           


La France et la Grande-Bretagne ont décidé vendredi de coopérer dans le domaine du nucléaire civil lors d'un sommet annuel qui s'est déroulé dans un climat détendu. Un an après les "non" français et néerlandais, Jacques Chirac et Tony Blair se sont accordés pour prolonger le délai de réflexion sur l'avenir de la Constitution européenne, dans la perspective du conseil européen de jeudi et vendredi prochains à Bruxelles.

Ce 28e sommet annuel franco-britannique s'est déroulé dans une ambiance apaisée, loin des affrontements entre les deux pays au moment de la guerre en Irak, ou des âpres négociations sur le budget européen. Jacques Chirac s'est réjoui de "cette période de solidarité, d'accord et d'entente" entre Paris et Londres après les disputes du passé. "Je suis de plus en plus convaincu que l'avenir de la France et de la Grande-Bretagne est un avenir dans lequel nos destinées seront liées de manière irréversible", a renchéri Tony Blair.

Dans cet esprit, les deux pays ont décidé de coopérer dans le domaine de l'énergie nucléaire pour relever les défis de l'après-pétrole et du réchauffement climatique. A cette fin, ils ont annoncé la création d'un "forum nucléaire franco-britannique" réunissant des représentants des gouvernements, de l'industrie et des experts.

Ce sommet a aussi permis de progresser sur un autre sujet majeur de coopération franco-britannique, la défense. Paris et Londres ont confirmé leur volonté de coopérer pour la construction de leurs futurs porte-avions, en demandant aux industriels "de faire des propositions permettant le lancement de programmes en 2007". "Ce porte-avions est bien parti", a remarqué Jacques Chirac.

Jacques Chirac a également assuré qu'il était d'accord avec Tony Blair sur l'élargissement de l'UE. Le président français, sensible aux craintes des Français sur l'éventuelle adhésion de la Turquie, souhaite que les prochains élargissements soient conditionnés par la "capacité d'absorption" de l'Union. Mais il a assuré au Premier ministre britannique, partisan de l'adhésion turque, que les critères d'élargissement fixés à Copenhague en 1993 ne feraient "pas l'objet d'une discussion".

Les deux hommes ont affiché la même entente sur les questions internationales. Se réjouissant avec prudence des discussions en cours entre la communauté internationale et l'Iran sur le nucléaire, ils ont appelé une nouvelle fois Téhéran à respecter ses obligations.






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