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Une « petite ouverture » pour les sans papiers de Nanterre

| Mardi 14 Octobre 2008 à 09:53

           


Une « petite ouverture » pour les sans papiers de Nanterre
Les 58 sans-papiers qui occupent encore l’église Saint-Paul à Nanterre ont repris espoir, mercredi dernier. La préfecture des Hauts-de-Seine a reçu une délégation et accepte qu’une liste soit déposée en vue d’un préexamen des dossiers, a annoncé un responsable locale de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) à l’issue de la rencontre : « Jusqu’à présent, la préfecture répondait que les sans papiers de l’église devaient déposer leur dossier comme tout le monde, et n’acceptait pas de démarche collective ».

Interrogée par l’AFP, Kebe Adama, porte parole des « Oubliés de Saint-Paul » s’est réjouit de cette avancée :« même si nous n’avons pas été entendus sur tous les points, c’est une petite ouverture ». Une liste de 58 noms sera déposée ce mercredi par le comité de soutien. Et selon, le responsable de la LDH, « les dossiers défendables » seront ensuite convoqués. Ces dossiers, annonce Philippe Chaix, secrétaire général de la préfecture, seront instruits « sans traitement particulier ».

C’est à l’issue d’un rassemblement devant la préfecture, mercredi 8 octobre, à proximité de l’église, qu’une délégation a été reçue par le responsable du service des étrangers. Les locaux paroissiaux étaient occupés du 28 avril au 30 juillet dernier par le collectif des sans-papiers des Hauts-de-Seine (CSP 92). « Nous voulons la régularisation des 62 personnes qui participent pour l'instant au mouvement », avait déclaré Boussad Seghir, porte-parole des sans-papiers lors de l’investissement de l’église. « Nous partirons quand nous aurons obtenu une rencontre avec la préfecture et des garanties écrites sur les régularisations », avait-il ajouté.

Mais fin juillet, le mouvement lève l’occupation suite à l’examen d’une quarantaine de dossiers « pour ne pas rompre les contacts avec la préfecture ». Un nouveau collectif, les « Oubliés de Saint-Paul », qui réunit des membres de la LDH, du Mrap des militants et élus de gauche de la ville, a alors pris le relais pour soutenir les personnes encore engagées dans la lutte. « Si on s’en va d’ici, on aura plus de mouvement solide, ça va nous diviser et on ne sera plus capable d’exiger nos revendications » confiait Kebe Adama en septembre dernier.




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