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Sur le vif

Sept mosquées et onze écoles fermées... un premier bilan chiffré de la loi séparatisme

Rédigé par Lionel Lemonier | Jeudi 30 Mars 2023 à 15:00

           


Sonia Backès, secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté © Capture d’écran BFM
Sonia Backès, secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté © Capture d’écran BFM
Dix-huit mois après la promulgation de la loi séparatisme, Sonia Backès, secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté, a présenté un premier bilan comptable au cours d’un interview sur RMC jeudi 30 mars. Evoquant un véritable « réveil républicain » engendré par cette loi, elle indique qu’en 2022, les autorités ont procédé à plus de 3 000 contrôles qui ont abouti à la fermeture de 187 établissements dont sept mosquées et onze écoles. Parmi les établissements scolaires hors contrat qui ont été fermés, « six le sont de manière définitive et cinq de manière temporaire » dont « une école juive intégriste ». Cinq associations ont également été dissoutes et 8 millions d’euros ont été récupérés « grâce aux outils que nous avons maintenant ».

Sonia Backès en a profité pour justifier le texte de loi qui a bousculé bien des associations cultuelles de l’Hexagone. « Le séparatisme alimente la radicalisation, qui alimente le terrorisme, a-t-elle affirmé. Avec cette loi, on s’est donné les outils et on a désinhibé l’administration ». Et d’expliquer que « des structures dans chaque département regardent comment les écoles se mettent en place. Avec cette loi, on peut s’attaquer à tous les sujets : le contrôle des établissements recevant du public, l’accueil des enfants, l’enseignement, les finances. On a une limite pour les financements étrangers de 15 000 euros au-delà de laquelle on doit être informé. On ne l’était pas avant. On s'attaque vraiment maintenant à tous les sujets. ».

© Twitter
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« Avant, il y avait un fonctionnement en silo. L’école regardait l’école, les financiers regardaient les finances… On a mis en place des structures dans chaque département qui permettent maintenant d'avoir un regard global », a déclaré la secrétaire d'Etat.

« Le préfet de l’Hérault a encore fermé une école il y a deux jours, à Lunel, a précisé la secrétaire d’État. Les filles et les garçons sont séparés dès le plus jeune âge, les filles sont très voilées dans les classes, c’est un enseignement coranique qui prône l’islam radical ». Quand Apolline de Malherbe évoque la fermeture de l'école juive, Sonia Backès embraye ainsi : « Mais la loi séparatisme ne s’attaque pas qu’à l’islam radical. C’est malheureusement une très grande partie des établissements qu’on a fermés , mais c’est aussi l’ultra gauche, l’ultra droite ». Et d’évoquer des « organisations écoterroristes » qui organiseraient des « rassemblements terroristes » ou encore une « stratégie d’entrisme » de la part d’associations « de tous les genres, dont l’objectif est de mettre la République à genoux ». Des éléments de langage que tous les ministres utilisent ces dernières semaines pour justifier l’action du gouvernement.

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