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Sur le vif

Reconnaissance d'Israël: Mahmoud Zahar évoque un référendum

| Vendredi 7 Avril 2006 à 08:18

           


Mahmoud Zahar, nouveau ministre palestinien des Affaires étrangères évoque l'éventualité d'un référendum sur la question de la reconnaissance d'Israël et sur la possibilité de la coexistence de "deux Etats" comme solution au conflit israélo-palestinien, dans une interview publiée vendredi par le quotidien britannique The Times.

Face aux menaces des pays occidentaux de couper leurs subventions, le chef de la diplomatie palestinienne a déclaré au Times que le parti du Hamas au pouvoir était prêt à entamer des pourparlers avec la communauté internationale sur la possibilité de coexistence d'un Etat Israélien et d'un Etat palestinien. Mais il a averti en même temps qu'Israël et les négociateurs internationaux devront au préalable offrir une contrepartie à cette reconnaissance. "Nous devons d'abord écouter (les propositions) avant de répondre", a déclaré M. Zahar au Times qui l'interrogeait au ministère des Affaires étrangères, à Gaza. "Si c'est très simple, si c'est très clair, si cela répond aux demandes des Palestiniens, nous pourrons décider. Mais sinon, nous devrons consulter, nous devrons demander à la population. Nous ne sommes pas propriétaires de la Palestine", a-t-il déclaré.

Le Times avait demandé au ministre comment le Hamas, qui prêche la destruction d'Israël et refuse de renoncer à la violence, pouvait manoeuvrer face à l'insistance des Nations unies, des Etats-Unis, de l'Union européenne et de la Russie, -membres du Quartette- pour faire de la coexistence des deux Etats une partie intégrante de tout accord de paix dans la région. "Quel est le concept du Quartette concernant la coexistence des deux Etats et sur quelle base ? Nous devons obtenir une réponse à cette question et après, nous allons en discuter à l'intérieur du gouvernement. Nous allons en discuter avec notre président", a dit le ministre. "Nous allons en discuter avec le conseil législatif et après cela, peut-être sera-t-il nécessaire de demander à notre peuple ce qu'il en pense. Il s'agit de leur pays. Ce n'est pas le pays du gouvernement. Aussi, comment pouvons-nous convaincre les gens qu'ils doivent dénoncer ou renoncer ou accepter ces accords ? Nous n'avons pas de réponse finale à ce jour. Attendons, discutons et évaluons", a-t-il ajouté.




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