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Sur le vif

Mila : Nicole Belloubet admet une « erreur » et défend le droit au blasphème

Rédigé par Lina Farelli | Jeudi 30 Janvier 2020 à 12:36

           


« Je n'avais pas à dire ça, c'est sûr. » La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a fait son mea-culpa, jeudi 30 janvier, en admettant une « erreur » pour ses propos tenus la veille sur l’affaire dite Mila, du nom de cette adolescente iséroise menacée de mort sur les réseaux sociaux après des propos hostiles à l'islam.

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« L'insulte à la religion, c'est évidemment une atteinte à la liberté de conscience, c'est grave », avait affirmé, mercredi 29 janvier, la ministre sur Europe 1, non sans omettre de préciser au préalable que, « dans une démocratie, la menace de mort est inacceptable ». Accusée dès lors de vouloir légitimer le délit de blasphème qui n'existe pas dans le droit français, Nicole Belloubet a été la cible de plusieurs attaques venus de personnalités politiques de tout bord, en particulier de la droite et d’extrême droite.

La ministre avait d'abord concédé « une maladresse » avant de finir par admettre une « erreur ». « On ne rétablit pas le blasphème. Jamais ni dans ma pensée ni dans mes propos on ne peut lire ça. On a le droit de critiquer une religion, c'est très clair, ça fait partie de la liberté d'expression et il n'est pas question de revenir là-dessus », a-t-elle finalement déclaré sur Radio Classique.

L'enquête pour « provocation à la haine raciale » a été classée sans suite, a annoncé le parquet de Vienne jeudi 30 janvier. L'autre concernant les menaces de mort est, en revanche, toujours en cours.

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