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Luc Besson accuse UGC de "discrimination"

| Mercredi 25 Février 2009 à 11:00

           

Sorti le 18 février dernier, "Banlieue 13 ultimatum", la suite de "Banlieue 13", et comme son nom l'indique dont l'action se déroule en banlieue, ne sera pas diffusé dans six salles UGC de la région parisienne. Son réalisateur Luc Besson est monté au créneau, défendant un film "tout public", et dénonçant la position discriminante du complexe cinématographique. UGC a affirmé être "contre toute logique de guettos ", et indiqué être libre de choisir les lieux de diffusion des films.



Luc Besson accuse UGC de "discrimination"
«Banlieue 13 ultimatum», le dernier film de Luc Besson, ne sera pas projeté dans six salles du réseau UGC, toutes situées en banlieue parisienne. Les cinémas de Cergy-le-Haut, Noisy-le-Grand, Créteil, les Ulis, Vélizy et Rosny ne proposeront donc pas à ses spectateurs la suite de «Banlieue 13» - sorti en 2004 -, et dont les actions se déroulent en banlieue l'un comme pour l'autre. Le réalisateur, mécontent, parle de « discrimination » et de « racisme ».

Interrogé sur Europe 1 lundi 23 février, Luc Besson a déclaré « Ce n’est pas un boycott du film mais un boycott de banlieues, on m’a dit clairement qu’on ne voulait plus de ce public-là (…) C’est du racisme et de la discrimination (…) J’étais tellement choqué qu’on puisse encore en 2009 tenir un tel langage. Je leur ai ensuite écrit une lettre en leur demandant de changer d’attitude ».

Du côté du complexe cinématographique, le choix de ne pas diffuser le film en banlieue ne relève d’aucune discrimination. Son directeur général, Jean-Marie Dura a défendu la semaine dernière la position d’UGC « UGC est celui qui a le plus investi dans les cinémas de banlieue, comme l’UGC Rosny par exemple. Il y a un brassage de population dans toutes nos salles que l’on revendique. Nous sommes contre toute logique de ghettos, c’est pour cela que nous avons choisi nos plus grandes salles pour diffuser ce film comme l’UGC des Halles qui est facilement accessible à partir de toute la banlieue parisienne. Notre objectif est de remplir nos salles. Ce n’est pas à Luc Besson de choisir où nous allons diffuser les films ».

« Ce n’est pas à moi de les faire changer. Le film marche très bien - même mieux que le premier -, et il est tout public. Même un enfant de 8 ans peut voir le film » a répliqué le réalisateur sur Europe 1, « Ce n’est pas un problème de producteur en train d’essayer de grappiller quoique ce soit, j’ai vraiment un problème de discrimination et de racisme, c’est juste « pas normal ». Il y a plein de jeunes acteurs dans le film, qui sont des acteurs de banlieue (…) Et ils n’ont même pas le droit de montrer leur travail dans les quartiers où ils habitent ».

La ministre de la culture, contactée par Luc Besson, lui a conseillé de voir un médiateur pour trouver une solution entre les deux parties. Mais la rencontre n'a pas été concluante car selon le demandeur, « UGC n’a rien voulu entendre ».

« Ce qui m’a vraiment mis en colère c’est que quand j'ai vu le directeur général en face, je lui ai quand même précisé qu’il n’avait pas vu le film, et celui-ci m’a dit « C’est vrai je ne l’ai pas vu mais c’est l’image que ça dégage » a conclu Luc Besson sur Europe 1.

L'histoire du film "Banlieue 13 ultimatum" est celle de banlieues devenues territoires de guerres et zones de non-droit. L'objectif que poursuivent les héros est de sauver la cité du chaos.





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