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Les lycéens sont dans la rue

Rédigé par Djebbar Amine | Vendredi 11 Février 2005 à 00:00

           

Suite au projet de réforme du baccalauréat du ministre de l’Education nationale, François Fillon, plus de 100 000 lycéens ont manifesté hier après-midi à travers la France. Une mobilisation importante qui traduit des inquiétudes majeures sur l’avenir du système éducatif français. Disparition de certaines filières en passant par l’instauration du contrôle continu, tout a été passé au crible par les principaux syndicats lycéens qui sont soutenus par les enseignants. Le projet de loi sera examiné par l’assemblée nationale le mardi 15 février.



Suite au projet de réforme du baccalauréat du ministre de l’Education nationale, François Fillon, plus de 100 000 lycéens ont manifesté hier après-midi à travers la France. Une mobilisation importante qui traduit des inquiétudes majeures sur l’avenir du système éducatif français. Disparition de certaines filières en passant par l’instauration du contrôle continu, tout a été passé au crible par les principaux syndicats lycéens qui sont soutenus par les enseignants. Le projet de loi sera examiné par l’assemblée nationale le mardi 15 février.

Les lycéens de la région parisienne et de plusieurs grandes villes ont ouvert la marche mardi en réunissant plus de 10 000 manifestants. Ils ont été suivis hier par leurs camarades de Bordeaux et Rennes (5000), Lyon (12000), Toulouse (3500), Nancy (2500), Perpignan (2000). Ils étaient entre 40 000 et 80 000 à Paris selon les organisateurs. Cette mobilisation fait suite à l’appel de la Fédération indépendante et démocratique étudiante (FIDIL) et de l’Union nationale lycéenne (UNL). Leur revendication première est le retrait de la réforme du baccalauréat qui, selon les manifestants, constituerait un clivage géographique et ferait perdre au diplôme sa valeur nationale. Suppression des travaux personnels encadrés (TPE), carte scolaire, disparition de certaines options, apparition du contrôle continu, présence policière aux abords des établissements : les sujets d’inquiétudes lycéennes sont nombreux.

La réforme Fillon

Cette réforme entre dans un rapport annexé au projet de loi d’orientation sur l’éducation. Le projet Fillon vise à réduire de moitié le nombre d’épreuves au baccalauréat qui compte actuellement une dizaine d’épreuves. Cette mesure sera accompagnée par l’introduction d’un contrôle continu ou cours en formation.

Les syndicats enseignants et la Fidil ont d’ores déjà décidé de quitter le groupe de travail chargé de faire des propositions d’ici fin mai sur ce que sera le futur baccalauréat.

Le ministère de l’éducation avance des motifs économiques pour expliquer la suppression de certaines options. En effet, depuis 2003, la diminution du nombre d’élèves dans le second degré a engendré une suppression de poste d’enseignants titulaires. A la prochaine rentrée, 3400 postes d’enseignants seront supprimés.

Une première ' victoire '

Conscient de l’ampleur des manifestations et soucieux de trouver un terrain d’entente, François Fillon a annoncé hier après midi au Sénat que la réflexion sur le baccalauréat sera prolongée de deux mois. En outre, il a également déclaré hier soir sur France 3 qu’il ne ferait pas une réforme du '  bac ' tant que les craintes des lycéens ne se seront pas levées.

Le projet de loi sera tout de même examiné par l’assemblée nationale le mardi 15 février. Les lycéens ont appelé à poursuivre leur mobilisation aux côtés des enseignants mardi à l’ouverture du débat parlementaire, et ce malgré les vacances scolaires car depuis samedi certaines académies comme Aix-Marseille, Besançon, Dijon, Lille, Nice sont en congé scolaire.





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