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Points de vue

Le voile ou le choc des représentations - Le corps comme vecteur de domination et d’exploitation (2/3)

Rédigé par | Mardi 3 Mars 2020 à 11:00

           


Le voile ou le choc des représentations - Le corps comme vecteur de domination et d’exploitation (2/3)
A lire avant, le premier volet de la contribution ici - Déconstruire par l’histoire et la psychologie sociale les impensés que recouvre le voile

Pour lever le voile sur la perception que véhicule le voile en Europe, et en France plus particulièrement, on ne peut faire l’impasse sur le rapport au corps féminin depuis que l’éthique religieuse a cédé devant une certaine conception de la modernité et de la marchandisation du monde imposée par un capitalisme triomphant et mondialisé.

La modernité s’est, entre autres, bâtie contre la morale chrétienne castratrice qui a diabolisé le corps et étouffé la libido. C’est le philosophe Friedrich Wilhelm Nietzsche qui fut le principal philosophe à vouloir sortir de cette morale classique pour développer une morale libératrice des instincts, sources de créativité.


Le port du voile va à contresens de l’évolution de la psychologie sociale en Europe

Comme nous l’avons vu précédemment, ce processus de libéralisation des corps et des mœurs s’est accompagné d’un contrôle et d’une domestication des pulsions. Il y a donc un double processus de libération des instincts accompagné de refoulements qui empêchent la violence sous toutes ses formes, et sans pour autant éteindre les éventuelles frustrations.

Au regard de ces transformations globales, le port du voile se trouve à contresens de l’évolution de la psychologie sociale en Europe. Cette évolution s’est accélérée au cours des années 1960 et 1970 où la libération sexuelle a concerné l’ensemble du monde occidental.
L’islam et les musulmans n’ont pas été aussi profondément affectés par ces évolutions. C’est ce qui peut expliquer qu’en Europe, deux psychologies peuvent cohabiter et, parfois, se heurter. Nous sommes face à des habitus collectifs propres à des univers culturels autonomes, ayant des histoires spécifiques.

Dans son article « Phénoménologie politique du voile », la philosophe Hourya Bentouhami met effectivement en évidence cette irréductible altérité mais aussi un rapport de domination qui fait du port du voile une pratique aussi étrange que rétrograde.

L’auteure adopte clairement une posture postcoloniale. Le voile, chez ses opposants acharnés, est symbole d’inculture et d’un déficit de civilisation. « La raison est que le voile serait un stigmate par lequel on se dénonce comme soumise, arriérée, inculte, inapte à la pensée, et aux soins des autres », dit Hourya Bentouhami, lui faisant dire que « la femme voilée est devenue une catégorie monstrueuse, déshumanisée » auprès d’une partie de la société et de la classe politique française et plus largement occidentale.

Quand la pratique du voile est perçue comme l’objection à cette visibilité

Hourya Bentouhami replace la problématique du voile au cœur de l’histoire des relations entre les hommes et les femmes en Europe, et plus particulièrement en France. Ces relations de type patriarcal établissent un rapport de séduction entre les sexes. Cette sociabilité du quotidien est faite d’échanges, de rencontres des corps et de visibilité.

La pratique du voile serait, en conséquent, l’objection à cette visibilité puisque la femme mettrait une barrière entre elle et l’homme, en dissimulant une partie de sa féminité. « Il y aurait donc chez les femmes voilées quelque chose qui heurte la politesse, la bonne civilité et qui mériterait d’être caché, du fait de son abjection. Et, de fait, on reproche aux femmes voilées ce à quoi on les accule selon une contradiction opportune : on reproche au voile d’effacer, d’invisibiliser les femmes », explique la philosophe.

Le voile ou le choc des représentations - Le corps comme vecteur de domination et d’exploitation (2/3)

Le voile pour moyen de se soustraire à des rôles assignés au genre féminin

Au-delà du voile, c’est bien l’interaction dans le cadre d’une relation de domination que le voile mettrait en échec : « Ce n’est pas tant de ne pas voir les cheveux de ces femmes qui est visé par l’ensemble des législations et mesures prohibitives du voile, que le désir anormal de se soustraire à un certain réseau de signes patriarcal. »

Cette visibilité, cette coquetterie, cette capacité à s’offrir aux hommes à travers l’échange courtois et séducteur serait le propre de la femme, constituant même sa raison d’être en société, son humanité… De nouveau, le voile entre pleinement en contradiction avec ce rôle dévolu.

Pour Hourya Bentouhami, « le voile serait ce qui nie la féminité et par là-même l’humanité, celle-ci ne pouvant s’incarner que dans le cadre d’une compétence sexuée de l’apparaître : la féminité devant s’engager dans l’ordre de l’hypervisibilité ».

Le jeu de la rencontre consentie cacherait, dans les faits, une prédation qui ne dit pas son nom. Or, les femmes voilées viennent se soustraire à ce rôle assigné aux femmes : « Le refus de la séduction, c’est-à-dire le refus de correspondre à ce que l’on attend d’une femme, à savoir ce qui dans l’agentivité sexuelle est suffisant pour faire croire à un jeu dans la rencontre sexuelle plutôt qu’à une prédation. »

Cette mise en scène du quotidien intériorisée par les femmes autorise la rencontre, la séduction et un égal désir sexuel. Or, « le voile nierait la possibilité de la rencontre sexuelle, de la séduction et donc de l’égalité : il serait en soi non seulement le marqueur d’une inégalité des sexes mais encore d’une inégalité du désir sexuel. »

Le voile, une hérésie au regard du dogme libéral

Le voile apparaît aussi comme une hérésie au regard du dogme libéral venu émanciper les corps des chaînes de la tradition et des religions. C’est bien cette idée que développe Jean Baudrillard dans son magistral ouvrage La société de consommation : « Depuis le 18e siècle, la philosophie sensualiste, empiriste, matérialiste a battu en brèche les dogmes spiritualistes traditionnels. »

L’auteur, d’influence marxiste, situe la place du corps dans une culture et société capitalistes où le corps devient une chose sujette à la propriété : « Le statut du corps est un fait de culture. Or, dans quelle culture que ce soit, le modèle d’organisation de la relation au corps reflète le mode d’organisation de la relation aux choses et de celui des relations sociales. Dans une société capitaliste, le statut général de la propriété privée s’applique également au corps. »

Dans une économie de marché capitaliste, le corps est au départ la force de travail ou « l’armée de réserve de travailleurs », que le capitaliste exploite pour produire la richesse qu’il va s’accaparer. Au cours du 20e siècle, c’est non seulement un moyen de production (le corps) mais aussi un objet de consommation avec, pour mêmes finalités, celles la marchandisation des corps.

Plus loin, l’auteur poursuit pour expliciter cet état de fait : « Il en est du corps comme de la force de travail. Il faut qu’il soit « libéré, émancipé » pour pouvoir être exploité rationnellement à des fins productivistes. »

Le voile ou le choc des représentations - Le corps comme vecteur de domination et d’exploitation (2/3)
« Le corps ainsi "réapproprié" l’est d’emblée en fonction d’objectifs "capitalistes" : autrement dit, s’il est investi, c’est le faire fructifier. Ce corps réapproprié ne l’est pas selon les finalités autonomes du sujet, mais selon un principe normatif de jouissance et de rentabilité hédoniste, selon une contrainte d’instrumentalité directement indexés sur le code et les normes d’une société de production et de consommation dirigée ».

Cette émancipation des corps à des fins marchandes concernent tous les individus mais, en premier lieu, les femmes dont on va exploiter le physique tant sur le marché du travail que sur les affiches et écrans pour stimuler la consommation hédoniste.

La beauté féminine devient un capital à la fois pour la femme qui se vend que pour l’industrie marchande qui l’exploite et la rentabilise. « Et il est vrai que la beauté n’est un impératif si absolu que parce qu’elle est une forme de capital », note le sociologue et philosophe.

L’exploitation des corps est mieux acceptée lorsque celui-ci est exposé et accompagné d’une philosophie de libération. Le corps et sa dimension esthétique qu’est la beauté sont libérés de la contrainte religieuse et de la pression du collectif pour être mieux exploités par une abstraction qu’est le marché. Cette domination sans dominant est plus subtile mais pas moins aliénante : « Récupéré comme instrument de jouissance et exposant de prestige, le corps est alors l’objet d’un travail d’investissement (sollicitude, obsession) qui, derrière le mythe de libération dont on veut le couvrir, constitue sans doute un travail plus profondément aliéné que l’exploitation du corps dans la force de travail. »

Une perspective toute autre dans la tradition musulmane

Dans la tradition musulmane, le port du voile peut être interprété, au contraire, comme l’effacement des corps en chair et la mise en valeur des êtres. Il ne s’agit pas du retrait des individus ni de la relation entre les hommes et les femmes mais plutôt de la rencontre respectueuse qui place l’être avant le corps. Nous sommes effectivement aux antipodes de ce « capitalisme de la séduction » qui met en valeur la rencontre sexuée, emprunte de désir et d’érotisation.

Il y a donc une injonction à la beauté, une injonction à se faire belle non pas pour soi uniquement, non pas pour sa famille et son conjoint mais pour s’aligner sur les nouvelles règles du jeu imposées par la société de marché. Cette injonction est une réelle tyrannie imposée à la femme moderne.

Le voile ou le choc des représentations - Le corps comme vecteur de domination et d’exploitation (2/3)
« La beauté est devenue pour la femme un impératif absolu, religieux. Être belle n’est plus un effet de nature, ni un surcroît aux qualités morales. C’est LA qualité fondamentale, impérative, de celles qui soignent leur visage et leur ligne comme leur âme », signifie Jean Beaudrillard.

Cette libéralisation des corps s’accompagne tout naturellement d’une libéralisation sexuelle. Les corps libérés de la tutelle des religions et des normes sociales traditionnelles sont prédisposés à consommer les plaisirs en tous genres. De la beauté nous passons à l’érotisme et de l’érotisme à la sexualité sans entrave.

Cette évolution doit être comprise comme les conditions du développement de ce que Michel Clouscard nomme « le capitalisme de la séduction » : « Avec la beauté telle que nous venons de le définir, c’est la sexualité qui, partout aujourd’hui, oriente la "redécouverte" et la consommation du corps. L’impératif de beauté, qui est impératif de faire -valoir le corps par le détour du réinvestissement narcissique, implique l’érotique, comme faire-valoir sexuel. »

La pratique du voile va aussi à l’encontre de la logique marchande

La société moderne, marchande, a développé de nouvelles technologies de communication mais aussi de nouveaux codes, routines et rituels. « L’agir communicationnel » accorde une place centrale à l’esthétique corporelle devenue érotisme exacerbé. Depuis maintenant près d’une trentaine d’années, nous observons la manière dont les corps érotisés se répandent dans tous les espaces de vie, n’épargnant même pas les enfants.

Nous le constatons aussi par le prisme de la chirurgie esthétique qui se banalise. C’est ainsi que J. Baudrillard écrit : « Dans le corps "érotisé", c’est la fonction sociale d’échange qui prédomine. Dans ce sens, l’impératif érotique, qui, comme la politesse ou tant d’autres rituels sociaux, passe par un code instrumental de signes, n’est (comme impératif esthétique dans la beauté) qu’une variante ou une métaphore de l’impératif fonctionnel. »

On voit bien ici que le voile est perçu comme une pratique allant à l’encontre des codes à la fois de la psychologie sociale mais aussi de la logique marchande. Cette société marchande a fait de l’émancipation des corps (et notamment celui des femmes) une des caractéristiques de sa modernité à travers la libération vestimentaire. Ainsi, le port du voile ne peut, du moins dans sa philosophie islamique, qu’aller à l’encontre de cette tendance libérale et consumériste.

Il n’en est pas ainsi dans les faits car le port du voile a souvent perdu son sens premier. Comme nous le verrons plus loin, certaines femmes voilées se sont accommodées de ces évolutions en exerçant, par exemple, le métier de mannequin ou encore en prodiguant des conseils cosmétiques sur les réseaux sociaux. Il semble que cela dénature profondément la fonction première du voile, comme cela permet aussi au marché de le digérer dans un système, donnant la même impression d’offrir toujours plus de droits et de liberté… de jouir.

*****
Djilali Elabed est enseignant en sciences économiques et sociales.

Du même auteur :
Islam : quelques conditions pour une renaissance
De l’universalité de l’islam
La place de la raison et de la science en islam


Djilali Elabed
Djilali Elabed est enseignant en sciences économiques et sociales et spécialiste de la pensée de... En savoir plus sur cet auteur


Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 03/03/2020 19:41 | Alerter
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L'analyse de "l'hystérisation" du corps de la femme à travers ses représentations dans l'occident moderne est assez juste et on pourrait même en rajouter.

Le problème est aussi qu'il est à la jointure entre deux mouvements en apparence contradictoires: une assujettissement supplémentaire des femmes, donc, à un traditionalisme sociétal masculin fantasmatique, contre une libération extrême des contraintes de vie et de comportements, permettant en gros toutes les fantaisies, y compris les plus sages.

La résolution (dialectique) de la contradiction se situe dans la coopération homme femme au sein de la société, nécessaire quoiqu'il arrive et qui doit obligatoirement se traduire par des équilibres aussi nombreux qu'il y a de groupes humains inter-féconds entre eux... L'obligation de la sexualité, récréative et reproductive est une contrainte incontournable (pardon de le rappeler).
Par conséquent les équilibres en question sont à chaque fois une responsabilité collective des hommes et des femmes, qui se doivent de décider librement (dans le monde moderne, forcément) de leur pratiques mutuelles d'approche.

Le port du voile ne peut donc dans ce cadre que s'interpréter de deux manières: comme une mode parmi d'autres issue des décisions arbitraires religieuses ou fantaisistes d'élégantes en quête d'originalité, ou bien de l'injonction oppressive de partis islamistes croyant dur comme fer que Dieu se préoccupe de l'habillement des femmes...

2.Posté par Elabed le 04/03/2020 10:03 | Alerter
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Bonjour François
Je vous rejoins sur l'essentiel et notamment sur l'idée que hommes et femmes doivent entrer dans une ère de collaboration intelligente et respectueuse.
Cette collaboration peut trouver ses fondements dans différentes pensées philosophiques ou religieuses.
Votre dernier paragraphe même s'il énonce une certaine realité n'en est pas moins réducteur: les 2 alternatives ne sont pas exclusives. Le voile peut être une expression (certes relative mais pas arbitraire ) d'une forme d'éthique de la pudeur.
Je récuse néanmoins d'en faire un élément de spiritualité. Ce sera l'objet d'un 3 ème et dernier volet.

3.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 07/03/2020 07:30 | Alerter
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Milles bravos à la deuxième alternative de ne pas être exclusive ! Quand à la première, elle ne se résume pas exclusivement à la pudeur, bien au contraire.

Je ferais remarquer que la symbolique de l'uniforme en occident est exclusivement réservée à l'expression d'une fonction (religieuse, militaire ou autre). Une personne ordinaire n'a que des usages régionaux, locaux ou fantaisistes. Le port public d'un vêtement associé à un codage d'un sentiment ou d'une appartenance ne peut être ainsi qu'un embrigadement, et c'était ce que je voulais dire.

4.Posté par Elabed le 07/03/2020 07:59 | Alerter
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Les 2 alternatives ne sont pas exclusives, cela signifie que cela n'exclue pas d'autres cas objectives (imposées par un cadre extérieur ) ou subjectives (renvoyant à une intimité ).
Effectivement cette subjectivité peut renvoyer à de multiples sens qui ne se limitent pas à la pudeur. Mais la fonction principale du voile est la pudeur, sens que l"on trouve de manière explicites dans mes versets du coran.
Vous ne comprenez pas le sens du voile et bcp de musulmans non plus. Objectivement le voile est un vêtement qui n'a rien avoir avec l'uniforme.
Le voile ne pas de finalité ostentatoire

5.Posté par Elabed le 07/03/2020 07:59 | Alerter
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Exclut

6.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 08/03/2020 21:26 | Alerter
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J'admet que mes deux exclusives excluaient le reste du monde... J'admet donc la référence à la pudeur mais la classifierait encore entre pudeur "naturelle" hors toute injonction religieuse ou sociale et son contraire.
Dans le cas contraire, on a bien injonction à la pudeur ce qui exprime une conception particulière de la femme, en contradiction avec l'égalité symbolique absolue proclamée en Occident.
On se retrouve alors avec la possibilité d'une vision communautariste du monde, qui autoriserait une partie de la nation à ne pas respecter des principes communs concernant les considérations des personnes entre elles. Cela est donc un problème et il faut y faire attention. Pourquoi ne pas personnaliser à l'extrême un choix qui cesserait complètement d'être une injonction ? Ce n'est qu'une suggestion.

D'accord avec vous pour considérer que le voile n'est pas un uniforme, comme celui des religieuses catholiques; cela explique pourquoi la France laïque qui avait accepté (finalement) les soutanes, n'aime pas le voile et se trouve prête à le remettre en question dans les universités par exemple...

7.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 09/03/2020 07:44 | Alerter
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Pardon de revenir: je ne comprends pas bien ce que vous dites avec "le voile n'a pas de finalité ostentatoire". Il me semble que si, et c'est tout le problème.
ll existe si je ne m'abuse des considérations "spirituelles" au sujet du voile qui en font un objet purement intérieur, de fait mystique. Ce n'est pas ce que vous défendez...

8.Posté par Premier Janvier le 13/03/2020 18:20 | Alerter
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Si le voile n'existait pas il aurait fallu l'inventer. Il est un révélateur.
Pourquoi est t-il l'accessoire le plus vilipendé en France.
Il l'est parce que féminin.
Aucun autre, turban ou kippa ne dérangent.
Pourquoi. Parce qu'ils sont des males.
Accessoirement il est aussi vilipendé par racisme l'islam étant la religion des Arabes. Bref.
Le couvre chef des males est une normalité.
Attention on est des males nous.
Et des connards d'abonder. Exact ils sont des males. C'est donc normal.
Les femelles par contre. Comment osent t'elles. Pour qui se prennent t'elles. Elles se doivent des rester telles qu'elles. Sans fanfreluches ou simagrées.
Seuls nous autres les males sommes en mesure d'etre des décideurs.

9.Posté par Premier Janvier le 13/03/2020 18:22 | Alerter
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Pardon.
...de rester sans fanfreluches…

10.Posté par Premier Janvier le 13/03/2020 18:37 | Alerter
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Putain. Les débats de males sur les femmes c'est moche à observer.
Honte de rien.
Putain mais pour qui se prennent les hommes.
Quant bien meme ils ne diraient rien de négatif des habits des femmes, le seul fait qu'ils puissent les évoquer est dérangeant.
Ca en dit qu'ils se prennent pour des possesseurs. Ca fout les glandes.
Ca laisse comme un rond de flan.
Dégagez. Occupez vous de vos frusques. Des opinions ou gouts qui sont les votres et foutez la paix aux femmes.
Dehors. Dehors. Disparaissez. Bande de sagouin.

11.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 16/03/2020 16:19 | Alerter
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@Premier Janvier: magnifique plaidoyer ultra féministe!
J'espère que vous n'allez pas jusqu'à l'extrémisme dans ce domaine, comme l'interdiction de l'égorgement des animaux femelles ?
(Pardon, mais votre coté déconneur est contagieux...)

12.Posté par Elabed le 18/03/2020 21:13 | Alerter
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Pensez que seules les femmes peuvent parler du voile est tout bonnement sexiste.
C'est un fait social. Mais je veux bien admettre que celles qui le portent sont les mieux placées pour évoquer la sens qu elles y donnent, sans pour autant oublier qu il peut faire l'objet d"étude.
Sur le sens du voile, il est un vêtement de pudeur. C'est le sens qu'il a en religion. Je reviendrai sur ce point dans le 3 eme volet.

13.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 18/03/2020 21:30 | Alerter
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Un mot au sujet de la pudeur comme explication ou justification sociologique. Un aspect de la pudeur est la "distinction" d'avec les impudiques et surtout dans les sociétés esclavagistes, d'avec les esclaves.
Impudiques par définition, et soumises avec l'esclavage à la contrainte sexuelle, les esclaves femmes et aussi les prostituées, doivent absolument être distinguées des femmes de bien, celles qui portent les enfants légitimes. La fameuse pudeur est alors une marque de supériorité sociale, tout simplement.
C'était le sens qu'avait le voile dans l'antiquité par exemple.

Elle s'exprime à l'époque moderne, par ailleurs, ou le port du voile, toujours comme distinction, est aussi une marque de supériorité spirituelle, sociale et raciale, adressée au monde environnant.

14.Posté par Elabed le 22/03/2020 10:03 | Alerter
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Cette finalité de distinction est aussi présente dans le coran.

15.Posté par francois.carmignola@gmx.com le 22/03/2020 19:11 | Alerter
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Oui, mais quel rapport avec le spirituel ? On a là simple sociologie d'une fraction pré-moderne de l'humanité, qui n'est pour nous maintenant que le travesti fantasmatique qu'on peut porter lors d'un carnaval, ou d'un rêve éveillé quelconque... Ce type de signification n'a plus de réalité, elle n'est que virtualité, je dirais un "orientalisme".

La question est d'importance, et on doit évoquer les religions "à prêtres" qui disposent d'institutions "à uniformes" ou le port de vêtements particuliers est lié à l'exécution de rites particuliers par des personnes particulières. Dans les systèmes hiérarchisés comme l'église catholique ou le temple juif de la haute époque, ou même les temples égyptiens, les vêtements et les gestes à accomplir sont strictement codifiés. Leur significations spirituelles sont ainsi strictement établies, apparentes et effectives.

Rien de tel dans le voile "islamique" qui tout en étant (tout l'islam le répète) une injonction effective incontournable (les "interprétations" qui le nient sont condamnées à n'avoir qu'un crédit for minoritaire) n'a pas ces caractéristiques du tout. L'injonction semble noyée dans l'Islam (avec un grand i), et donc dans le paradoxe d'une religion qui se veut de fait culture globale.

D'où sa terrible fragilité et la très grande difficulté que vous (par exemple) avez à le justifier.


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