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Sur le vif

Le CRIF dépose plainte contre la LDJ

Rédigé par La Rédaction | Mardi 9 Avril 2013 à 19:12

           


Mahmoud Abbas et Richard Prasquier en 2010.
Mahmoud Abbas et Richard Prasquier en 2010.
Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Richard Prasquier, a annoncé son intention, mardi 9 avril, de déposer plainte contre la Ligue de défense juive (LDJ).

En cause, la mise en ligne d’une photo de Richard Prasquier serrant la main de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, lors de son passage à Paris en septembre 2010, légendée ainsi : « Richard Prasquier, l’homme qui pardonne au tueur de Maalot Mahmoud ABBAS (21 enfants et 3 adultes tués). »

La milice ultra-nationaliste pro-israélienne fait ainsi référence à une prise d’otages de deux jours organisée en 1974 par le Front démocratique de libération de la Palestine à Maalot, dans le nord d’Israël. Elle avait conduit à la mort de 31 personnes et des trois preneurs d’otages. Sans trop que l’on sache pourquoi, la LDJ accuse régulièrement M. Abbas de ce massacre.

« Voici longtemps que le CRIF et son Président sont attaqués violemment par la LDJ. J'ai voulu jusqu'à maintenant ne pas transférer certaines de ces attaques vers leur destination judiciaire logique », déclare Richard Prasquier dans un communiqué.

« Mais une atteinte aussi ignoble à mon honneur, dans le commentaire d'une photo datant de deux ans et demi, n'est pas supportable », dénonce-t-il. « Dialoguer ne signifie pas pardonner, sauf pour ceux qui prônent la guerre perpétuelle. Ce n'est pas mon cas, ni celui du CRIF, et cela n'enlève rien aux critiques que j'ai exprimées au cours de cette rencontre à mon interlocuteur » M. Abbas.

La plainte de Richard Prasquier contre la LDJ pourrait être interprétée comme un geste de modération de son institution dans son soutien à Israël. Qu’on ne s’y trompe pas : bien que le président ait publiquement affirmé ne pas entretenir de relations avec la LDJ, le CRIF s'est accommodé de longue date de la présence en France du mouvement sioniste radical.

Ensemble, ils partagent et nourrissent, avec des méthodes quelque peu différentes, le même amour pour Israël et sa politique coloniale à l'égard des Palestiniens, que le Tribunal Russell sur la Palestine (TRP) a dernièrement appelé à sanctionner.

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Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Tamaksalt le 12/04/2013 15:06 | Alerter
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Non je suis désolé, c'est plutôt Mahmood Abbas qui sert la mains à un complice de l'assassinat de 1400 civils Palestiniens lors de l'opération "plombs durci".


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