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Société

Lancement de l’année européenne de l’égalité des chances

Rédigé par Nadia Sweeny | Mercredi 28 Février 2007 à 10:07

           

Mardi à partir de 17h30, à l’Hôtel de Matignon, le premier ministre Dominique De Villepin, a officiellement lancé en France, l’année européenne de l’égalité des chances. C’est accompagné d’Azouz Begag, ministre délégué à l’égalité des chances, de Catherine Colona, ministre déléguée aux affaires européennes, ainsi que de Louis Schweitzer, président de la Haute autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité, que le premier ministre a prononcé son discours de lancement du projet qui doit permettre plus d’égalité au sein de la société française.



Lancement de l’année européenne de l’égalité des chances
C’est donc à l’Hôtel de Matignon que Dominique De Villepin, accompagné de ses ministres, recevait en grande pompe un grand nombre de représentants d’associations sélectionnées dans le cadre d’un appel à projets européens. « Comme la plupart des pays d’Europe, la France est une terre d’ouverture et de diversité. Mais aujourd’hui, (…) notre société a du mal à faire de la place aux différences, à les considérer comme une richesse, comme une chance. » Déclare ainsi M. De Villepin.


Mettant en avant la prise de conscience qu’a suscité les émeutes des banlieue en automne 2005, M. Le premier ministre fustige les discriminations à l’emploi, au logement, et accueil cette réalité comme « une injure à notre pacte républicain et aux valeurs humaines les plus fondamentales. (…) La conscience de notre pays ne peut pas continuer à avancer et à construire son avenir alors qu’un grand nombre de nos concitoyens sont laissés aux marges de la République. » C’est pourquoi, dans le cadre de l’Europe, 45 projets associatifs vont être soutenus financièrement grâce au déblocage d’un budget d’ 1,248 millions d’euros, alloué à part égale entre la France et l’Europe.


Les objectifs que se sont mis en tête les institutions concernent principalement l’information et la sensibilisation du public à propos des discriminations sexuelles, raciales ou ethniques, mais aussi religieuses, liées au handicap, à l’âge ou à l’orientation sexuelle. La plupart des projets associatifs, menés au niveau national ou régional, sont axés sur la communication notamment par le biais d’émissions radio ou télévisuelles, mais aussi de débats, de rencontres, de salons, tables rondes, formations etc. Tout un programme que le Premier Ministre se félicite d’avoir mis en place avec ses collègues. Il déclare d’ailleurs dans son discours que « les choses changent pour les jeunes issus des quartiers populaires ».

Représentativité

En pleine campagne présidentielle, le Premier Ministre veut démontrer que « notre pays a du courage, de la détermination, de l’imagination et de la générosité à revendre. » Cependant, lorsqu’on lui pose la question cruciale de la représentativité au sein de l’Assemblée Nationale et du Sénat, Dominique De Villepin s’empresse de répondre sur la parité homme – femme : « Nous avons renforcé les amendes des partis politiques » ne respectant pas le pourcentage de femmes. « Ce n’est pas un quota » nous dit le premier ministre, « car il y a la possibilité de compenser par le biais d’une amende, alors que le quota créerait des rigidités qui dans certains cas sont insurmontables. » Dès lors que notre question s’accentue vers la représentativité des minorités dites « issues de l’immigration », le Premier ministre avoue que « c’est très difficile, parce que le principe de quota ethnique n’existe pas dans un pays républicain. Dans une république on peut faciliter, mais pas rendre obligatoire. (…) Aucun pays ne le fait. » Alors, comment facilite-t-on ? La question restera en suspends.





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