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Sur le vif

La Cour internationale de justice réclame d'Israël qu'elle cesse son opération militaire à Rafah

Rédigé par Benjamin Andria (avec AFP) | Vendredi 24 Mai 2024 à 17:15

           


© Capture d’écran Web TV UN
© Capture d’écran Web TV UN
La Cour internationale de justice a ordonné, vendredi 24 mai, à Israël d’arrêter « immédiatement » son offensive militaire à Rafah. Son armée est aussi appelée à cesser « toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah qui serait susceptible d’infliger au groupe des Palestiniens de Gaza des conditions d’existence capables d’entraîner sa destruction physique ou partielle ».

Saisie par l’Afrique du Sud pour qui « le génocide » commis par Israël a atteint un « niveau horrible », la CIJ a aussi ordonné à Israël de maintenir ouvert le passage de Rafah pour permettre un accès « sans restriction » à l’aide humanitaire. Enfin, la juridiction de l'ONU basée à La Haye a appelé à la libération immédiate des personnes prises en otages par le Hamas lors de son attaque du 7 octobre 2023 contre Israël.

Israël, qui bénéficie toujours de l’appui des Etats-Unis, a fait savoir qu’il allait ignorer l’ordre de la CIJ. Les ordonnances de la cour sont juridiquement contraignantes, mais elle n’a aucun moyen de les faire respecter.

Le Hamas a salué la décision de la CIJ mais a tout de même déplorer que l’ordonnance de la cour ne concerne pas l’ensemble de la bande de Gaza. « Ce qui se passe à Jabalia et dans d’autres zones du secteur n’est pas moins criminel et dangereux que ce qui se passe à Rafah », a affirmé le mouvement palestinien, au pouvoir à Gaza depuis 2007.

Cette décision intervient quelques jours après que le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a demandé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, son ministre de la Défense, Yoav Gallant, et trois dirigeants du Hamas, Ismaïl Haniyeh, Mohammed Deif et Yahya Sinouar, pour divers crimes présumés commis dans la bande de Gaza et en Israël.

Si les juges de la CPI décident d’émettre les mandats d’arrêts, n’importe lequel des 124 Etats membres de ce tribunal serait obligé de l’arrêter s’il se rendait sur leur territoire. Mais, comme le CIJ, la CPI repose sur la seule volonté de ses Etats membres car elle ne dispose pas de force de police pour faire appliquer ses mandats.

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