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L'insécurité routière

Rédigé par LATRECH Nadia | Samedi 26 Octobre 2002 à 00:00

           

À la veille du week-end de la Toussaint - peut-être le plus meurtrier de l'année - les médecins de la société française de chirurgie orthopédique et traumatologique (SOFCOT) s'alarment de l'augmentation de la fréquence des traumatismes les plus graves.



À la veille du week-end de la Toussaint - peut-être le plus meurtrier de l'année - les médecins de la société française de chirurgie orthopédique et traumatologique (SOFCOT) s'alarment de l'augmentation de la fréquence des traumatismes les plus graves.

 

« Traumatismes sévères, lésions multiples pouvant ou non être réparées, privant les victimes de l'usage de leurs jambes ou de leurs bras, condamnant certains au fauteuil roulant, sont le lot de ces malades », explique le Pr Thierry Bégué, du service d'orthopédie traumatologie de l'hôpital Avicenne à Bobigny (Seine-Saint-Denis). (AFP)

 L'insécurité routière, nouvelle façon d'évoquer les accidents de la route, fait plus de 8.000 morts et de 26.000 blessés graves par an.

Ce sont les jeunes de 12 à 30 ans qui payent le plus lourd tribut à la route. Dans cette tranche d'âge, les accidents de la route représentent la première cause de mortalité.

Ces informations sont obtenues par l'exploitation du fichier national des accidents corporels de la circulation routière établi à partir des informations sur support informatique transmises par les services de la Police et de la Gendarmerie nationales.

 

Prévention !?

Alors que s'achève la Semaine nationale de la sécurité routière, qui a vu à Paris l'organisation de manifestations de prévention, la préfecture entend aussi montrer sa fermeté et inaugurer une ère 'tolérance zéro'.
De temps à autre, certains suggèrent de brider les moteurs afin d'empêcher matériellement les conducteurs de rouler à des vitesses interdites. Le ministère, cette fois, évoque d'autres types d'équipements sur les véhicules : un avertisseur sonore de plus en plus fort au fur et à mesure que la vitesse augmente ; une pédale d'accélérateur devenue plus dure au-delà d'un certain seuil. Ces dispositions ne pourraient exister sans le partenariat des constructeurs automobiles.
Autre mesure spectaculaire : le taux d'alcoolémie serait réduit à zéro pour les conducteurs ayant le permis depuis moins d'un an, voire à tout le monde. En France, où le vin, l'apéritif et les digestifs participent de la culture nationale, il a été très long de faire prendre conscience que l'alcool est un obstacle radical au volant. Faire respecter le taux zéro s'apparenterait même à une prouesse.


Quelques définitions

Un accident corporel (mortel et non mortel) de la circulation routière :

- provoque au moins une victime,

- survient sur une voie ouverte à la circulation publique,

- implique au moins un véhicule.

Un accident corporel implique un certain nombre d'usagers.

Parmis ceux-ci, on distingue :

- les indemnes : impliqués non décédés et dont l'état ne nécessite aucun soin médical;

- les victimes : impliqués non indemnes.

Parmis les victimes on distingue :

- les tués ; victimes décédées sur le coup ou dans les six jours qui suivent l'accident. Pour obtenir le nombre de tués à 30 jours, le coefficient multiplicateur est de 1,057;

- les blessés : victimes non tuées.

Parmis les blessés on distingue :

- les blessés graves : blessés dont l'état nécessite plus de six jours d'hospitalisation;

- les blessés légers : blessés dont l'état nécessite entre zéro et six jours d'hospitalisation ou de soin médical.

 
Tout le monde est responsable des accidents (sauf ceux qui ne font jamais rien). On parle des morts mais on oublie un peu vite les blessés et les condamnés  à vie. Ne cherchons pas loin les responsabilités: nous-mêmes. N'accusons ni les Pouvoirs Publics (que nous désignons en démocratie), ni les constructeurs (à qui nous décidons librement d'acheter des véhicules), ni les autres conducteurs qui nous ressemblent beaucoup ... Commençons par rouler posément, sans énervement, à respecter les feux, les stops, la vitesse limitée (notamment moins de 50 en ville même s'il y a personne).... qu'importe si je mets 5 minutes de plus ! Je ne tiens pas à perdre ou à faire perdre une vie. Arrêtons de faire bien d'autres choses tout en étant au volant: a-t-on vu un conducteur de TGV, un pilote d'avion, ... écouter la radio, bavarder avec ses voisins, téléphoner au bureau et interpréter librement la réglementation ? La conduite est suffisamment sérieuse pour qu'elle occupe totalement une personne. Rappelons-nous le panneau accroché dans les bus: ne pas parler au conducteur.





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