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Economie

Hausse du chômage en fin d'année

Rédigé par OURABAH Sofiane | Mercredi 1 Octobre 2003 à 00:00

           

Après un recul artificiel au mois de juillet, dû à un changement de méthode de relance des Assedic, le chômage a repris sa courbe ascendante, quasi-continue depuis la mi-2001. Il a progressé de 0,5 % en août par rapport au mois de juillet, totalisant 2 410 400 personnes (11 300 chômeurs supplémentaires).



Après un recul artificiel au mois de juillet, dû à un changement de méthode de relance des Assedic, le chômage a repris sa courbe ascendante, quasi-continue depuis la mi-2001. Il a progressé de 0,5 % en août par rapport au mois de juillet, totalisant 2 410 400 personnes (11 300 chômeurs supplémentaires).

Toutes les catégories sont touchées.
La hausse du chômage touche quasiment toutes les catégories de la population active : hommes (+0,1%), femmes (+0,8%) ou plus de 50 ans (+0,8%). Seul le chômage des moins de 25 ans recule de 0,8%.

Plus inquiétant, le chômage de longue durée fait un bond (+1,0%) et celui de très longue durée (demandeurs d'emploi inscrits depuis plus de trois ans) repart à la hausse (+0,8%), alors même que chômeurs et demandeurs d'emploi en fin de droit vont bientôt voir leur durée d'indemnisation réduite.

Cette situation devient encore plus préoccupante lorsque Monsieur Raffarin choisit une politique de rigueur envers les chômeurs par le durcissement des conditions d'indemnisation décidé en décembre 2002 par l'Unedic, tout comme par la limitation dans le temps de l'attribution de l'Allocation de solidarité spécifique (ASS), annoncée par le gouvernement. Des mesures qui entreront en effet en vigueur le 1er janvier.

Avec une conjoncture aussi désastreuse, la crise sociale et politique que connaît le pays aujourd'hui , la situation de l'emploi ne devrait guère s'améliorer.

Selon les prévisionnistes, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT), pourrait atteindre 10% en décembre !

' A mort ' l'emploi public !
Cependant monsieur Raffarin ne perd pas espoir puisque le moral des entrepreneurs s'est 'légèrement' amélioré en août et septembre, restant toutefois 'nettement en-dessous de son niveau moyen', selon l'Insee.

En revanche, les autres indicateurs témoignent de la morosité de la conjoncture économique:

la consommation des ménages, seul moteur de la croissance, s'est effondrée de 2,7% en août, et l'Insee a confirmé mardi un recul de 0,3% du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, conduisant le gouvernement à reconnaître que la France ne 'ferait pas mieux' qu'une croissance de 0,5% cette année.

Or, la politique de l'emploi du gouvernement n'améliorera pas les chose. Cette politique est basée sur un retour espéré de la croissance et sur les créations d'emplois dans le secteur marchand. En d'autres termes, favoriser et inciter les entreprises privées à embaucher et détruire en parallèle l'emploi public. Le ministre des Affaires sociales, François Fillon, résume bien la politique de l'emploi du gouvernement en déclarant : 'Il faut moins d'emplois publics et il faut abaisser le coût du travail pour réduire les charges des entreprises, améliorer la formation des salariés pour qu'ils soient plus efficaces'.

Sachant qu'en 2004, plus de la moitié du budget du Travail sera ainsi consacré au allègements de charges sur les bas salaires, tandis que la part consacrée au contrats aidés diminue et que 4.561 postes de fonctionnaires seront supprimés.

M. Fillon s'est dit convaincu que 'tous les éléments sont réunis pour que la France recommence à créer des emplois dans les six mois qui viennent' et que la courbe du chômage allait s'inverser. Mais les choix du gouvernement sont de plus en plus critiqués. Le PS n'est pas resté indifférent face à cette hausse du chômage estimant 'l'absence de politique active en faveur de l'emploi'.

Cette hausse du chômage montre que la politique de répression sociale (pressions sur les indemnisations chômage, suppressions des postes de fonctionnaires, baisse des impôts sur la fortune...) menée par le gouvernement est à l'inverse de ce dont le pays a besoin pour créer des emplois.





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