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Sur le vif

Guy-André Kieffer: rassemblement à Paris

| Lundi 17 Avril 2006 à 07:46

           


Les proches du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer se sont rassemblés dimanche place de la Nation à Paris afin de demander aux autorités françaises de faire pression sur la Côte d'Ivoire pour obtenir la vérité. "J'attends de la France qu'elle m'aide à retrouver mon père", a dit sa fille Canelle à cette occasion, "qu'elle fasse ce qui est en son pouvoir" pour "obtenir vraiment des informations et pour faire pression sur le gouvernement ivoirien, pour qu'on me dise ce qui lui est arrivé".

"Le gouvernement français n'a fait aucun effort pour qu'on retrouve Guy-André jusqu'à aujourd'hui et le gouvernement ivoirien a tout fait pour qu'on ne retrouve pas Guy-André", a accusé son épouse Osange Silou-Kieffer. La manifestation, que les proches de Guy-André Kieffer voulaient "grave et festive", a rassemblé quelques dizaines de personnes sous le portrait du journaliste, accroché près de la place de la Nation. Ce dimanche marquait le deuxième anniversaire de la disparition de Guy-André Kieffer, âgé de 54 ans, le 16 avril 2004.

Reporters sans frontières, qui appelait à ce rassemblement, a demandé dans un communiqué "un geste politique fort de la part des autorités ivoiriennes et françaises pour faire avancer l'enquête". "Alors qu'une deuxième année d'opacité se termine, il est grand temps qu'Abidjan et Paris multiplient des efforts concrets dans cette affaire", estime l'association. La disparition du journaliste économique fait l'objet d'une enquête judiciaire en Côte d'Ivoire comme en France. Pour son entourage, Guy-André Kieffer a été victime d'un "enlèvement politique". Au moment de sa disparition, il enquêtait sur la filière du cacao, l'une des principales ressources de la Côte d'Ivoire.

Deux hommes ont été mis en examen pour "enlèvement et séquestration" en France. Il s'agit de l'homme d'affaires Michel Legré, beau-frère de Simone Gbagbo, l'épouse du président ivoirien. Egalement mis en examen en Côte d'Ivoire où il a été détenu puis remis en liberté, Michel Legré a mis en cause plusieurs personnes dans la disparition du journaliste. L'autre homme mis en examen en France est Jean-Tony Oulaï, un Ivoirien se présentant comme un capitaine de l'armée ivoirienne. Interpellé en France en janvier, il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.





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