Malgré sa position incontestée et conservée de première force politique d’Egypte, le PND du président d’Hosni Moubarak s’affole et ne sait quelle position adopter face à l’inexorable percée des ikhwans (Frères Musulmans). Dépassant, et de loin, toutes les estimations pré- électorales, le mouvement toléré mais officiellement interdit aurait remporté 76 sièges au parlement. Dans la rue et devant les bureaux de vote, la police anti-émeutes est mobilisée, restreignant la possibilité de voter pour les égyptiens. Peine perdue. Ni les arrestations massives de plus de 650 supposés sympathisants de la confrérie musulmane, ni les intimidations n’ont réussi jusqu’ici à stopper l’avancée des ikhwans.
Pourtant, cette percée inattendue des Frères Musulmans inquiète et alarme. A l’intérieur, outre le pouvoir, c’est la minorité chrétienne copte qui appréhende cette avance. Le slogan des Frères Musulmans durant la campagne : L’Islam est la solution, leur fait craindre le pire. S’employant à rassurer et les coptes et les gouvernements étrangers qui observent cette percée avec scepticisme et défiance, le porte-parole de la confrérie, Essam al-Eryan a tenu à préciser que : « Nous appellerons à un dialogue national : nous pensons que l'injustice ressentie par les chrétiens est valable pour tous les Egyptiens. (...) Nous voulons luter contre une culture du confessionnalisme ».
Les Frères Musulmans, dont les cadres et dirigeants sont issus en grande partie des classes bourgeoises, bénéficient d’une assise solide dans ce milieu. Mais pas seulement. Les milieux populaires, grande majorité de la population en Egypte, leur accordent un grand crédit. En effet, la confrérie a accompli un travail social non négligeable, avec ouvertures de dispensaires ou de centres sociaux, se révélant la plupart du temps en avance par rapport aux services étatiques en perte de vitesse.
Les Frères Musulmans, dont les cadres et dirigeants sont issus en grande partie des classes bourgeoises, bénéficient d’une assise solide dans ce milieu. Mais pas seulement. Les milieux populaires, grande majorité de la population en Egypte, leur accordent un grand crédit. En effet, la confrérie a accompli un travail social non négligeable, avec ouvertures de dispensaires ou de centres sociaux, se révélant la plupart du temps en avance par rapport aux services étatiques en perte de vitesse.