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Sur le vif

François Hollande: 'Villepin un dirigeant responsable?'

| Mercredi 22 Mars 2006 à 11:42

           


Le Premier ministre Dominique de Villepin est "un dirigeant responsable?" s'est demandé mercredi François Hollande. Affirmant sur Europe 1 que le Premier ministre n'avait fait que "des fermetures" sur le CPE.
Selon François Hollande "le Premier ministre, loin de considérer l'état du pays, loin de savoir si le CPE est adapté ou pas à la situation du marché de l'emploi, est dans une stratégie personnelle, politique : mettre sa majorité derrière lui, obliger le président de la République à le protéger, mettre Nicolas Sarkozy dans l'obligation de le soutenir, engager une épreuve de force avec la gauche, les syndicats, les jeunes et faire en sorte, quel que soit le prix à payer pour le pays, d'avoir un succès".
"Le Premier ministre organise le conflit avec le pays", a-t-il dénoncé, ajoutant que Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin sont "co-responsables" de la situation.
Lionel Jospin, ex-Premier ministre socialiste, a quant à lui évoqué mardi soir sur France Inter, à propos du CPE, "l'ancien régime" et "la lettre de cachet". "Je ne comprends pas ce que veut dire inflexible en démocratie", a fait valoir M. Jospin, interrogé sur les dernières déclarations de Dominique de Villepin.
"Le fond du CPE, c'est qu'il introduit dans le droit du travail, dans notre société, l'idée d'arbitraire", selon lui. "Le médecin justifie ses ordonnances, le professeur ses annotations, le juge ses arrêts", a fait valoir M. Jospin. "Pourquoi faudrait-il qu'un chef d'entreprise qui a embauché des salariés, puisse les licencier sans motif, sans jutification ?"
"L'idée que l'on puisse peser sur la vie des gens, les priver de leur travail, sans avoir à justifier sa décision", soit "par une faute s'il s'agit d'un licenciement individuel", soit "par des besoins économiques s'il s'agit d'un licenciement collectif", c'est "une idée d'ancien régime, pas une idée de démocratie. C'est l'esprit de la lettre de cachet", à ses yeux. "Les jeunes font ce qu'ils ont à faire", a conclu l'ancien chef de gouvernement.
François Hollande, jugeant que toute discussion est désormais impossible, a demandé à Jacques Chirac et Dominique de Villepin de "renvoyer le texte devant le Parlement, de demander une nouvelle lecture devant le Parlement". "Nous pourrons regarder et les périodes d'essai et les motivations du licenciement", a-t-il dit. Il a réitéré aussi sa proposition d'"états généraux de la jeunesse".




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