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Sur le vif

Contre l’avis des parents, le Conseil d'Etat valide l’arrêt des soins d'Inès, 14 ans

Rédigé par Benjamin Andria | Vendredi 5 Janvier 2018 à 19:02

           


Contre l’avis des parents, le Conseil d'Etat valide l’arrêt des soins d'Inès, 14 ans
La famille d’Inès en plein désarroi. Le Conseil d'Etat a décidé, vendredi 5 janvier, de valider l’arrêt des soins d’Inès, 14 ans, préconisée par l’équipe médicale qui la suit à l’hôpital de Nancy qui n’entrevoir aucun espoir pour elle de se réveiller.

Cette adolescente, atteinte d’une maladie neuromusculaire auto-immune, est plongée dans un état végétatif depuis juin 2016 après une crise cardiaque qui la plonge dans le coma. Les médecins décident d’autoriser l’arrêt des soins, conformément à la loi de 2016 sur la fin de vie. Des experts ont fait valoir, début décembre 2017, devant le tribunal administratif de Nancy que « l'enfant n'aura plus jamais la capacité d'établir le moindre contact ».

Après que le tribunal ait donné raison à l'équipe médicale, les parents d’Inès saisissent alors le Conseil d’État, espérant qu’il tranche en leur faveur. Lors de l’audience fin décembre, la mère avait appelé à dire non à « un crime » en se basant sur ses convictions religieuses. Un médecin a plaidé, pour sa part, en faveur « l’intérêt supérieur de l’enfant ».

Le porte-parole de la plus haute juridiction de l’Etat a estimé que sa décision « répond aux exigences prévues par la loi » en rejetant l’appel des parents. « Il appartient donc désormais au médecin en charge de l’enfant d’apprécier si et dans quel délai la décision d’arrêt de traitement doit être exécutée », indique-t-il.

Ce type de cas, toujours difficile à trancher, rappelle celui de Marwa, âgée de 2 ans. Ses parents avaient saisi le Conseil d’Etat pour empêcher l’arrêt des soins. Elle avait obtenu gain de cause en mars 2017. Sa famille avait annoncé quelques mois plus tard que son état s’était amélioré. Elle demeure toujours hospitalisée à ce jour.

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