Je viens vers vous car je ne vois ni la solution ni le bout du problème et je ne sais plus y répondre. Je vous remercie d'avance de m'accorder votre temps et pour votre patience de me lire.
Je vais essayer d'être brève. J'ai un fils de 23 ans. J'ai divorcé de son père, j'ai été patiente en me disant que j'allais comprendre son problème surgi d'un coup, mais ça a été pire, il n'était plus lui-même. Quatre ans après, il avait été diagnostiqué bipolaire et schizophrène. J'ai donc élevé mon grand seule jusqu'à ses 19 ans. Il est toujours avec moi mais en autonomie depuis cet âge. Mon fils, très reconnaissant, m'aide énormément, al hamdoulilah. Qu'Allah le protège. Amine.
J'ai un partenaire né au Maroc sans papier et plus jeune que moi. Je le pensais mûr, un pilier, un homme, un mari... Je me suis complètement trompée. Il est régularisé depuis peu. J'ai donc accepté monsieur à la maison avant le halal en vue de sa situation. Nous avons fait en sorte qu'il se sente bien, de l'aider, de le soutenir... je pense qu'il en a bien profité. Cela fait deux ans que ce n'est plus vivable.
Mon fils ne s'en est jamais mêlé mais ça l’a anéanti. Par la suite, il a essayé avec respect le dialogue, les conseils, la prière ensemble à la mosquée, la nuit du Destin pendant le Ramadan, les discussions… mais pour rien. Il m'a défendue à deux reprises. La première fois, mon partenaire était incontrôlable, le visage effrayant, ses paroles étaient du venin qui nous éteignait petit à petit, c'était un choc. La deuxième fois, il m'a défendue car monsieur a levé la main sur moi, sans compter les paroles.
J'oubliais de dire que j'ai eu une fausse couche à six mois. Puis j’ai eu un autre enfant qui est très beau machaAllah. Cet enfant apporte à toute personne qu'il croise une étincelle et un sourire incroyable, ils fondent tous… Mon souci, c'est que bébé est là maintenant, mais c’est qu'il est de son père. Mais c'est surtout de mon fils de 23 ans dont je m'inquiète le plus. Il s'en veut et à chaque musulman pratiquant à qui il demande conseil, la réponse est : « Tu n'as pas à t'en mêler, c'est entre eux » ; « En aucun cas, tu n’as quelque chose à dire » ; « A ton âge, quitte ta mère et prends toi en charge, pense à toi, ta vie c'est comme ça chez nous tous »…
Je pense différemment car, quand il a entendu le père me dire « Je vais brûler ta famille de m****, t'es une p****, c****** t'es pas une mère, je vais te tuer », mon fils était en colère mais il n'avait pas bougé, pensant bien faire. C’était en plein mois de Ramadan. Il est venu calmement discuter avec lui et le père lui a répondu « Ferme-la toi, t'as rien à dire, viens on sort » et d'un geste, il montre qu'il va le tuer en tournant sa tête ! Et j'en passe... Mon fils a préféré se taire pour ne pas casser son Ramadan. Récemment, il a dit à mon fils de prendre un appartement.
Mon fils a été juste, lui non. Il a menti, joué, caché de l'argent alors qu'il n'y avait rien à la maison. Ce n’est pas grave car bébé, lui, n'avait rien ! Il envoie de l'argent alors que nous sommes dans la misère, il a pris l'habitude que mes parents, mes sœurs et mon fils me dépannent. Je suis choquée par son attitude. Ses mensonges, ses paroles affreuses. Ce que je souhaite savoir pour son bien, c'est si mon fils est en droit de s'interposer et de dialoguer avec lui en prenant ma défense qu'il pense juste à un moment donné. Dans l'islam, est-il en faute ou pas ? Voilà ce qui m'inquiète le plus. Dans l'attente d'une réponse, je vous souhaite le meilleur inchaAllah. Qu'Allah vous protège ainsi que votre famille.
Je vais essayer d'être brève. J'ai un fils de 23 ans. J'ai divorcé de son père, j'ai été patiente en me disant que j'allais comprendre son problème surgi d'un coup, mais ça a été pire, il n'était plus lui-même. Quatre ans après, il avait été diagnostiqué bipolaire et schizophrène. J'ai donc élevé mon grand seule jusqu'à ses 19 ans. Il est toujours avec moi mais en autonomie depuis cet âge. Mon fils, très reconnaissant, m'aide énormément, al hamdoulilah. Qu'Allah le protège. Amine.
J'ai un partenaire né au Maroc sans papier et plus jeune que moi. Je le pensais mûr, un pilier, un homme, un mari... Je me suis complètement trompée. Il est régularisé depuis peu. J'ai donc accepté monsieur à la maison avant le halal en vue de sa situation. Nous avons fait en sorte qu'il se sente bien, de l'aider, de le soutenir... je pense qu'il en a bien profité. Cela fait deux ans que ce n'est plus vivable.
Mon fils ne s'en est jamais mêlé mais ça l’a anéanti. Par la suite, il a essayé avec respect le dialogue, les conseils, la prière ensemble à la mosquée, la nuit du Destin pendant le Ramadan, les discussions… mais pour rien. Il m'a défendue à deux reprises. La première fois, mon partenaire était incontrôlable, le visage effrayant, ses paroles étaient du venin qui nous éteignait petit à petit, c'était un choc. La deuxième fois, il m'a défendue car monsieur a levé la main sur moi, sans compter les paroles.
J'oubliais de dire que j'ai eu une fausse couche à six mois. Puis j’ai eu un autre enfant qui est très beau machaAllah. Cet enfant apporte à toute personne qu'il croise une étincelle et un sourire incroyable, ils fondent tous… Mon souci, c'est que bébé est là maintenant, mais c’est qu'il est de son père. Mais c'est surtout de mon fils de 23 ans dont je m'inquiète le plus. Il s'en veut et à chaque musulman pratiquant à qui il demande conseil, la réponse est : « Tu n'as pas à t'en mêler, c'est entre eux » ; « En aucun cas, tu n’as quelque chose à dire » ; « A ton âge, quitte ta mère et prends toi en charge, pense à toi, ta vie c'est comme ça chez nous tous »…
Je pense différemment car, quand il a entendu le père me dire « Je vais brûler ta famille de m****, t'es une p****, c****** t'es pas une mère, je vais te tuer », mon fils était en colère mais il n'avait pas bougé, pensant bien faire. C’était en plein mois de Ramadan. Il est venu calmement discuter avec lui et le père lui a répondu « Ferme-la toi, t'as rien à dire, viens on sort » et d'un geste, il montre qu'il va le tuer en tournant sa tête ! Et j'en passe... Mon fils a préféré se taire pour ne pas casser son Ramadan. Récemment, il a dit à mon fils de prendre un appartement.
Mon fils a été juste, lui non. Il a menti, joué, caché de l'argent alors qu'il n'y avait rien à la maison. Ce n’est pas grave car bébé, lui, n'avait rien ! Il envoie de l'argent alors que nous sommes dans la misère, il a pris l'habitude que mes parents, mes sœurs et mon fils me dépannent. Je suis choquée par son attitude. Ses mensonges, ses paroles affreuses. Ce que je souhaite savoir pour son bien, c'est si mon fils est en droit de s'interposer et de dialoguer avec lui en prenant ma défense qu'il pense juste à un moment donné. Dans l'islam, est-il en faute ou pas ? Voilà ce qui m'inquiète le plus. Dans l'attente d'une réponse, je vous souhaite le meilleur inchaAllah. Qu'Allah vous protège ainsi que votre famille.
Lalla Chems En Nour, psychanalyste
Chère Aliya,
Votre demande serait plutôt d’ordre religieux si je comprends bien. Or vous vous adressez à une rubrique psycho, je vais donc vous répondre en tant que professionnelle. A mon avis, votre fils de 23 ans n’a pas en effet à se mêler de votre couple même si, je le reconnais, vous semblez vous mettre en difficulté en choisissant des hommes violents ou dissimulateurs, ou disons peu équilibrés, selon votre lettre.
On peut comprendre que votre fils souffre de vous voir maltraitée. Il a aussi à construire sa vie et à son âge, en effet, on aurait plutôt envie de lui dire de se trouver un appartement, un travail et sans doute une femme pour vivre sa propre vie. Le problème est qu’il semble inquiet pour vous. Peut-être cherche-t-il à vous protéger, ce qui l’empêcherait de penser à lui, à sa propre évolution. Peut-être aussi le retenez-vous auprès de vous ? Le meilleur service à lui rendre est de l’encourager à s’en aller, ce qui ne veut pas dire qu’il ne vienne pas vous voir régulièrement, mais les tensions seraient sans doute moins pesantes dans le foyer. Ce ne devrait pas être à lui mais à vous de gérer la situation qui n'est « plus vivable », dites-vous, en prenant les décisions adéquates qui s'imposent.
Je m’inquiète aussi pour ce bébé dont le père est violent et malveillant. Voyez, vous semblez répéter la même histoire qu’avec le père de votre fils, et cela indique quelque chose sur lequel vous devriez vous interroger.
Lire aussi : Des théologiennes musulmanes donnent de leur voix contre les violences domestiques envers les femmes
Votre demande serait plutôt d’ordre religieux si je comprends bien. Or vous vous adressez à une rubrique psycho, je vais donc vous répondre en tant que professionnelle. A mon avis, votre fils de 23 ans n’a pas en effet à se mêler de votre couple même si, je le reconnais, vous semblez vous mettre en difficulté en choisissant des hommes violents ou dissimulateurs, ou disons peu équilibrés, selon votre lettre.
On peut comprendre que votre fils souffre de vous voir maltraitée. Il a aussi à construire sa vie et à son âge, en effet, on aurait plutôt envie de lui dire de se trouver un appartement, un travail et sans doute une femme pour vivre sa propre vie. Le problème est qu’il semble inquiet pour vous. Peut-être cherche-t-il à vous protéger, ce qui l’empêcherait de penser à lui, à sa propre évolution. Peut-être aussi le retenez-vous auprès de vous ? Le meilleur service à lui rendre est de l’encourager à s’en aller, ce qui ne veut pas dire qu’il ne vienne pas vous voir régulièrement, mais les tensions seraient sans doute moins pesantes dans le foyer. Ce ne devrait pas être à lui mais à vous de gérer la situation qui n'est « plus vivable », dites-vous, en prenant les décisions adéquates qui s'imposent.
Je m’inquiète aussi pour ce bébé dont le père est violent et malveillant. Voyez, vous semblez répéter la même histoire qu’avec le père de votre fils, et cela indique quelque chose sur lequel vous devriez vous interroger.
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La rubrique « Psycho », qu’est-ce que c’est ?
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
Contactez-les (anonymat préservé) : psycho@saphirnews.com
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
Contactez-les (anonymat préservé) : psycho@saphirnews.com