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France Télévisions veut sortir les documentaires de l'ombre  22/01/2006

Le nouveau Pdg de France Télévisions Patrick de Carolis veut sortir de l'ombre le documentaire sur les chaînes de télévision publique, un genre souvent relégué en fin de soirée sur le petit écran.

France Télévisions va accomplir "un effort sans précédent" pour mettre à l'honneur le documentaire sur les chaînes du service public, a promis jeudi le Pdg.

Cet effort se traduit par une meilleure visibilité des documentaires (diffusion en première partie de soirée, régularité des rendez-vous) et par une augmentation du budget alloué à ces programmes (71,5 millions d'euros en 2006 pour les antennes nationales, hors chaînes régionales, soit une hausse de 11% par rapport à 2005).

Des professionnels ont récemment déploré la frilosité des chaînes publiques qui, selon eux, ne s'intéressent pas aux programmes étrangers autres que britanniques ou américains. Ces programmes, "même récompensés, ne sont pas achetés par les télés publiques", avait regretté cette semaine Pierre-Henri Deleau, délégué général du festival international de programmes audiovisuels (FIPA).

Une critique balayée par Patricia Boutinard-Rouelle, directrice des magazines et documentaires sur France 2, qui estime avoir "beaucoup de documentaires co-produits avec l'étranger, presque un peu trop".

A partir de la fin janvier, France 2 diffusera une fois par mois un documentaire sur les thèmes de l'histoire ou de la science, avec pour objectif de "réaliser de grands films de référence", selon Patricia Boutinard-Rouelle. Le premier rendez-vous sera le 31 janvier avec "L'Odyssée de la vie" de Nils Tavernier.

En seconde partie de soirée sera présenté chaque jeudi, après Envoyé spécial, un documentaire lié à l'histoire immédiate ou la société contemporaine.

Cette "case", baptisée Infrarouge, diffusera des films uniques ou des collections. Sera notamment proposée une série de Christophe Nick sur les écoles en France, "qui va à l'encontre de l'image nostalgique que l'on peut avoir sur l'école", a indiqué Patricia Boutinard-Rouelle.

France 3 va se concentrer sur "la société, les enjeux du présent et la culture", a déclaré Muriel Rosé, responsable des documentaires chez France 3.

La chaîne va présenter, deux lundi par mois en première partie de soirée, "Histoires d'aujourd'hui", des films qui brossent un portrait de la société contemporaine, sur des thèmes tels que l'adoption, le monde du travail ou encore l'héritage.

Elle conserve ses autres cases dédiées aux documentaires: le mercredi soir en première partie de soirée, le dimanche à 18H00 et le vendredi en deuxième partie de soirée (où l'on verra notamment "China Blue" de Micha Peled, qui traite de la mondialisation à travers le quotidien de jeunes ouvrières dans une usine textile chinoise).

France 5, qui a pour clé de voûte le documentaire avec 4.000 heures diffusées chaque année, continue sur sa lancée "avec sérénité et confiance", selon le responsable des documentaires Carlos Pinsky, "car l'audience progresse".

La chaîne va diffuser "Pouvoir et Télévision" en février, une série en trois volets sur les rapports entre pouvoir politique et petit écran. Au programme également, une série sur les services publics en pleine mutation.

RFO privilégie les sujets liés à la mer, l'éthnologie, la musique et le sport, tandis que France 4, qui s'adresse surtout aux jeunes adultes, diffuse des portraits d'artistes le samedi à 19H00 et des documentaires culturels le dimanche à 19H00.


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