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Etudiants et syndicats français appellent à manifester le 7 février contre le CPE  24/01/2006

Syndicats, lycéens et étudiants appellent à manifester dans toute la France le 7 février pour exiger le retrait du contrat première-embauche (CPE), choisissant ainsi de prendre le temps d'informer les jeunes afin de parvenir à une mobilisation à la hauteur de l'enjeu.

Dans une déclaration commune, l'Unef, l'UNL (principaux syndicats étudiant et lycéen), la CGT, la CFDT, FO, la CFTC, la FSU et l'Unsa, ont appelé mardi leurs "structures locales à des manifestations communes le 7 février, sur un seul mot d'ordre: retrait du CPE!", sans appel à la grève.

Face à cette offensive, le ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher, a fait montre de fermeté, assurant sur RTL de la "volonté absolue du gouvernement d'avancer". Il s'agit, a-t-il affirmé, de "proposer aux jeunes de sortir de la galère".

Pour les syndicats et les étudiants, le CPE, un CDI réservé aux moins de 26 ans et qui peut être résilié les deux premières années sans justification par l'employeur, contribuera au contraire à "aggraver la précarité pour tous les salariés".

D'ici le 7 février, ils "mèneront des actions de sensibilisation", notamment le 31 janvier où des assemblées générales seront organisées dans universités et lycées.

Cette date correspond au début de l'examen du projet de loi sur l'Egalité des chances --dans lequel sera inclus le CPE-- à l'Assemblée Nationale.

Dimanche, le gouvernement a en effet avancé de quinze jours l'examen de ce texte, sur lequel il a déclaré l'urgence.

Malgré un calendrier accéléré, qualifié de "manoeuvre grossière", syndicats, Unef et UNL ont préféré se donner le temps.

"Ce n'est pas parce que le gouvernement se précipite que nous devions nous précipiter. Nous aurions choisi le 31 janvier si nous avions été sûrs d'établir un bon rapport de force", a déclaré Rémi Jouan (CFDT).

Conscients que ce sont les organisations de jeunesse qui portent le mouvement, les syndicats ont accepté leur demande d'une "semaine blanche" pour expliquer aux jeunes les conséquences du CPE, a expliqué M. Julliard.

La mobilisation tombera au début des vacances scolaires de la zone C (qui comprend l'Ile-de-France), mais aura l'avantage de se dérouler après les partiels universitaires.

"Nous allons mettre tous les moyens possibles pour que la mobilisation lycéenne soit massive hors zone C et dans la zone C", a assuré Karl Stoeckel (UNL), tandis que Bruno Julliard affirmait que les "premiers échos" de mobilisation étaient "excellents".

Le choix du 7 février s'explique par ailleurs par la volonté de ne pas télescoper d'autres mobilisations déjà prévues: celles de la CGT sur la précarité le 31 janvier, des fonctionnaires le 2 février, et celle au niveau européen le 14 février, sur la directive Bolkestein.

"Nous n'avons pas voulu faire l'amalgame, le 31 la CGT reste maîtresse de ses revendications, tout comme les fonctionnaires le 2 février", même si ces dates permettront aussi de sensibiliser sur le CPE, a souligné René Valladon (FO).

Alors que les partis de gauche critiquent vivement le CPE et son examen express par le Parlement, syndicats et étudiants ont accepté qu'ils se mêlent aux manifestations, en les invitant toutefois à en respecter le caractère syndical.

Lycéens et étudiants pourraient cependant devancer l'appel du 7 février.

La Fidl, autre syndicat lycéen, a souhaité que "les lycéens se mobilisent avant les vacances", notamment le 31 janvier. Les étudiants de la Fage ont également appelé à "une grande journée d'actions dans la semaine du 31 janvier".


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