Lundi 15 Novembre 2010 Assmaâ Rakho-Mom
Aujourd’hui est un jour particulier. Vendredi, jour de grande prière à la Mosquée sacrée. Les rituels du hajj commencent dimanche et les derniers pèlerins arrivent de Médine, pour ceux qui ont commencé leur périple par cette ville. Du coup, les rues de La Mecque sont constamment pleines alors qu’à notre arrivée elles l’étaient aux heures « de pointe » essentiellement, c’est-à-dire avant et après les prières.
Prenant les devants, nous nous rendons à la mosquée sacrée à 10 h 00, et, malgré tout, nous écouterons le prêche du vendredi entre Safa et Marwa. Dans l’après-midi, j apprendrais par la télévision que nous étions plus de 1 million à prier dans la mosquée à ce moment-là ! J ai compris alors pourquoi, malgré le fait que, comme d’habitude, j’ai attendu environ 10 minutes après la fin de la prière pour sortir de la mosquée, nous avions l’impression de sortir d’un goulot d’étranglement ! Complètement collés les uns aux autres, nous avancions comme des tortues.
La sortie a bien pris une bonne vingtaine de minutes. Dans la foule bloquée, une femme pleurait : elle semblait être agoraphobe. Malgré le fait que l’on sente, du côté de l’armée et de la police surtout, une tension croissante due à l’afflux massif des derniers pèlerins, les hajji ainsi que les forces de sécurité restent, dans l’écrasante majorité, sereins. Il y a toujours un pèlerin pour en rappeler un autre à l’ordre s’il venait à s’énerver ou à bousculer.
Et malgré la foule, immense, envahissant toutes les rues et tous les boulevards adjacents aux heures de prière, femmes, hommes et enfants (oui ! il y en a, même des nourrissons !) circulent correctement.
Observant mes voisins avant le prêche, je me suis rendu compte que j’avais le Pakistan à ma gauche, l’Égypte à ma droite et le Bangladesh devant moi. Et je me suis fait la réflexion suivante : je pourrais demander à ma voisine de gauche si elle avait été touchée par les récentes inondations, et à mon voisin de droite ce qu’il pense des prochaines législatives dans son pays, ou peut être est-ce qu’il connaît Tariq Ramadan !
Mais je suis prise d’une violente quinte de toux. Et c’est un franc sourire que j’adresse à ma voisine, qui m’a administré deux bonnes claques dans le dos et m’a libéré la gorge. La climatisation et ses aléas.
Prenant les devants, nous nous rendons à la mosquée sacrée à 10 h 00, et, malgré tout, nous écouterons le prêche du vendredi entre Safa et Marwa. Dans l’après-midi, j apprendrais par la télévision que nous étions plus de 1 million à prier dans la mosquée à ce moment-là ! J ai compris alors pourquoi, malgré le fait que, comme d’habitude, j’ai attendu environ 10 minutes après la fin de la prière pour sortir de la mosquée, nous avions l’impression de sortir d’un goulot d’étranglement ! Complètement collés les uns aux autres, nous avancions comme des tortues.
La sortie a bien pris une bonne vingtaine de minutes. Dans la foule bloquée, une femme pleurait : elle semblait être agoraphobe. Malgré le fait que l’on sente, du côté de l’armée et de la police surtout, une tension croissante due à l’afflux massif des derniers pèlerins, les hajji ainsi que les forces de sécurité restent, dans l’écrasante majorité, sereins. Il y a toujours un pèlerin pour en rappeler un autre à l’ordre s’il venait à s’énerver ou à bousculer.
Et malgré la foule, immense, envahissant toutes les rues et tous les boulevards adjacents aux heures de prière, femmes, hommes et enfants (oui ! il y en a, même des nourrissons !) circulent correctement.
Observant mes voisins avant le prêche, je me suis rendu compte que j’avais le Pakistan à ma gauche, l’Égypte à ma droite et le Bangladesh devant moi. Et je me suis fait la réflexion suivante : je pourrais demander à ma voisine de gauche si elle avait été touchée par les récentes inondations, et à mon voisin de droite ce qu’il pense des prochaines législatives dans son pays, ou peut être est-ce qu’il connaît Tariq Ramadan !
Mais je suis prise d’une violente quinte de toux. Et c’est un franc sourire que j’adresse à ma voisine, qui m’a administré deux bonnes claques dans le dos et m’a libéré la gorge. La climatisation et ses aléas.

La foule, à perte de vue, à la sortie de la mosquée, après la prière du vendredi (12 novembre 2010).
Profil
Assmaâ Rakho-Mom
« Pourquoi ne pas partager ce que je découvre et je vis d’intense, chaque jour, depuis notre départ ? », me suis-je dit après quelques jours passés à La Mecque, où j’effectue cette année le pèlerinage (hajj) en compagnie de mon époux. Journaliste puis pigiste à Saphirnews.com depuis 2005, j ai donc créé cette rubrique, qui tentera de vous relater autant que faire se peut nos journées vécues dans les Lieux saints de l’islam.
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