Lundi 15 Novembre 2010 Assmaâ Rakho-Mom
Présents 24 heures 24 dans les Lieux saints et aux alentours, armée et police sont constamment sur le qui-vive. Mais leur présence est plus massive encore et organisée aux horaires précédant et succédant la prière.
En fait, chaque porte d’entrée à la mosquée est dotée d’un tableau électrique lumineux indiquant aux pèlerins s’il leur est possible d’entrer à la mosquée ou pas. Dès que l’enceinte est pleine, les forces de l’ordre présentes font passer les voyants lumineux du vert au rouge. C’est à cet instant que se déploie l’armée, établissant un mur de soldats infranchissable... ou presque.
Exaspérés par l’interdiction formelle qu’ils se sont vus opposer d’entrer dans l’enceinte de la mosquée, trois jeunes hommes se sont donné la main, constituant un mur identique à celui des militaires et ont ainsi pu pénétrer de force dans le lieu de culte, bousculant des soldats aussi médusés qu’hilares.
Outre leur fonction sécuritaire, les militaires présents sur les lieux durant le pèlerinage (les soldats du rang ont en moyenne la vingtaine) sont également des observateurs tour à tour moqueurs, sympathiques, interrogateurs ou franchement intransigeants.
Ce jour-là, c’est l’heure de la prière du maghrib (coucher du soleil), et faute de place à l’intérieur nous prions juste devant la Porte de la ‘umra (Bab al-‘Umra), à deux pas de la muraille militaire. Un seul rang nous en sépare, composé de femmes non arabes (leur origine n’était pas clairement identifiable). L’une d’elles demande à un militaire s’il peut lui apporter un Coran. Celui-ci s’exécute gentiment, le lui tend et l’observe, avant de se tourner vers ses camarades : « Elle lit le Coran en arabe ! », leur dit-il médusé, avant d’ajouter : « Elle lit en arabe et ne parle pas arabe ! Comment est-ce possible ! » Les autres ne savent que répondre.
Je ris sous cape. Ils viennent de découvrir que, de par le monde, beaucoup lisent les Textes sacrés dans leur langue d’origine car ils ont appris à la déchiffrer, sans forcément parler la langue arabe.
En fait, chaque porte d’entrée à la mosquée est dotée d’un tableau électrique lumineux indiquant aux pèlerins s’il leur est possible d’entrer à la mosquée ou pas. Dès que l’enceinte est pleine, les forces de l’ordre présentes font passer les voyants lumineux du vert au rouge. C’est à cet instant que se déploie l’armée, établissant un mur de soldats infranchissable... ou presque.
Exaspérés par l’interdiction formelle qu’ils se sont vus opposer d’entrer dans l’enceinte de la mosquée, trois jeunes hommes se sont donné la main, constituant un mur identique à celui des militaires et ont ainsi pu pénétrer de force dans le lieu de culte, bousculant des soldats aussi médusés qu’hilares.
Outre leur fonction sécuritaire, les militaires présents sur les lieux durant le pèlerinage (les soldats du rang ont en moyenne la vingtaine) sont également des observateurs tour à tour moqueurs, sympathiques, interrogateurs ou franchement intransigeants.
Ce jour-là, c’est l’heure de la prière du maghrib (coucher du soleil), et faute de place à l’intérieur nous prions juste devant la Porte de la ‘umra (Bab al-‘Umra), à deux pas de la muraille militaire. Un seul rang nous en sépare, composé de femmes non arabes (leur origine n’était pas clairement identifiable). L’une d’elles demande à un militaire s’il peut lui apporter un Coran. Celui-ci s’exécute gentiment, le lui tend et l’observe, avant de se tourner vers ses camarades : « Elle lit le Coran en arabe ! », leur dit-il médusé, avant d’ajouter : « Elle lit en arabe et ne parle pas arabe ! Comment est-ce possible ! » Les autres ne savent que répondre.
Je ris sous cape. Ils viennent de découvrir que, de par le monde, beaucoup lisent les Textes sacrés dans leur langue d’origine car ils ont appris à la déchiffrer, sans forcément parler la langue arabe.
À cette porte, les voyants lumineux sont verts. L’aile peut encore accueillir les pèlerins.
Alors qu’à cette porte il n’est plus possible d’entrer. Les voyants lumineux sont passés au rouge.
Profil
Assmaâ Rakho-Mom
« Pourquoi ne pas partager ce que je découvre et je vis d’intense, chaque jour, depuis notre départ ? », me suis-je dit après quelques jours passés à La Mecque, où j’effectue cette année le pèlerinage (hajj) en compagnie de mon époux. Journaliste puis pigiste à Saphirnews.com depuis 2005, j ai donc créé cette rubrique, qui tentera de vous relater autant que faire se peut nos journées vécues dans les Lieux saints de l’islam.
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