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Société

Une voix démocratique ambigue...

Rédigé par Mom Nicolas | Lundi 7 Octobre 2002 à 00:00

           

Le Samedi 5 Octobre, le ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy, s’est rendu à la mosquée de Paris pour y tenir un discours concernant la mise en place du conseil français du culte musulman. Le lieu du discours, et les conditions d’élections des représentants, sèment le doute sur la transparence du futur bureau du CFCM.



Le Samedi 5 Octobre, le ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy, s’est rendu à la mosquée de Paris pour y tenir un discours concernant la mise en place du conseil français du culte musulman. Le lieu du discours, et les conditions d’élections des représentants, sèment le doute sur la transparence du futur bureau du CCFM.

 

La mosquée de paris, élue d’office ? Tout le laisse penser. Tenant un discours à la mosquée même, des organisations musulmanes tel l’UOIF (Union des Organisations Islamiques de France) n’a pas souhaité s’y rendre. Motif « Le ministre de l’intérieur aurait du adopter une attitude neutre, regrette Mr Alaoui. Au lieu de cela, il prend le risque de répéter ce que ses prédécesseurs ont fait avant lui ». Cette grosse association effectuant un travail de terrain depuis des années, s’est retrouvé une fois de plus frustré par le ministre de l’intérieur qui avait auparavant « parlé d’instance représentative des musulmans de France ». Le ministre de l’intérieur n’entendait pas exclure le mouvement Tabligh, si souvent montré du doigt depuis le 11 septembre par la chaîne M6, ni l’Union des Organisations Islamiques de France, taxer, à tort, d’intégriste par ses détracteurs.  

 

Un système d’élection douteux…

Le collectif des Jeunes Musulmans de France a toujours critiqué le système électif du Conseil Français du Culte Musulman. Et pour cause… En fonction de la taille de la mosquée, et en fonction de l’estimation de ses fidèles, un certains nombre de délégués sont choisi sur l’ensemble de la France. Ces délégués élisent … seulement 50% des représentants du CFCM ! Les 50% autres seront choisi par sept fédérations musulmanes et neuf grandes mosquées ! Mais qui sont ces fédérations et ces mosquées qui bénéficieront de ce privilège ? De plus selon les informations de Le Monde, « le ministère de l’intérieur a réparti les postes du bureau avant même que les élections eut lieu ! (…) La mosquée de Paris se verrait attribuer la présidence du Futur conseil ! Les trois vices présidences reviendraient à la FNMF, à l’UOIF et à la fédération française des associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles. »

 

Parlant sans cesse d’ « un islam de France » et non « en France », le ministre de l’intérieur établit cependant un système électif loin d’être démocratique pour les musulmans de France. Sous couvert d’afficher sa volonté de représenter les courants minoritaires de l’islam et de favoriser la présence des femmes, le ministre de l’intérieur veut sans doute mettre en place une instance représentative musulmane politiquement correcte… 

 





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