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Sur le vif

Un réseau de mendiants se faisant passer pour des musulmans démantelé dans le 9-3

Rédigé par Lina Farelli | Samedi 7 Mai 2022 à 13:00

           


Un réseau de mendiants se faisant passer pour des musulmans démantelé dans le 9-3
Un réseau de mendiants originaires de Roumanie a été récemment démantelé en Seine-Saint-Denis par les autorités. Des femmes et des enfants faisaient la manche aux carrefours des grandes agglomérations du département ainsi que devant les mosquées. En activant la surveillance, rapporte Le Point, des policiers de la brigade de protection des familles (BPF) d'Aulnay-sous-Bois se sont aperçus qu'un ballet régulier de véhicules déposait femmes et enfants le matin et les récupère le soir après une journée de près de 10 heures à faire la manche en se faisant passer pour des musulmans, notamment pendant le mois du Ramadan.

Selon l'un des chefs du réseau, qui l'a confié sur procès-verbal, « les femmes sont vêtues comme des musulmanes car les gens donnent encore plus en période de Ramadan ». La manche rapportait entre 300 et 500 euros par jour. Près de 130 000 euros ont pu être comptabilisés par la police, qui relève que les chefs disposent dans leur pays de plusieurs biens dont des maisons.

Les enfants, interrogés par les enquêteurs, ont déclaré qu’ils mendiaient 10h par jour et même plus selon les périodes. « Il n'était pas rare de poursuivre jusqu'à minuit, devant les mosquées, lors du Ramadan, durant lequel des fidèles passent une partie de la nuit à prier et psalmodier le Coran », relève Le Point. Le mois de jeûne est réputé être une période empreinte de générosité des musulmans à l'égard des nécessiteux ; les chefs de réseaux l'ont bien compris et en ont tiré profit en se servant des femmes et des enfants. Ces derniers ont été confiés à l'aide sociale à l'enfance de Bobigny.

Dans le cadre de cette affaire, dix personnes ont été déférées jeudi 5 mai devant un juge d'instruction du tribunal judiciaire de Bobigny, après l'ouverture d'une information judiciaire ouverte par le parquet pour « traite d'êtres humains en bande organisée », « association de malfaiteurs criminelle » et « privation de soins par ascendant sur mineur ». Les chefs du réseau risquent jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.

Mise à jour lundi 9 mai : Six ressortissants roumains, dont une femme, sont sous les verrous pour avoir forcé leurs propos enfants, âgés de 8 à 12 ans, à mendier, rapporte Le Parisien. Ils ont été mis en examen pour traite d’êtres humains en bande organisée et association de malfaiteurs

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