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Sur le vif

Un homme réfugié dans l'islam « à l’extrême » condamné pour des violences conjugales

Rédigé par Lionel Lemonier | Vendredi 10 Février 2023 à 14:30

           


Un homme réfugié dans l'islam « à l’extrême » condamné pour des violences conjugales
La religion n’excuse ni la violence ni le machisme. Un homme de 41 ans a été condamné, jeudi 9 février, par le tribunal correctionnel d’Alençon, dans l'Orne, pour des violences commises sur son ex-femme en 2021. De confession musulmane et « réfugié dans une religion à l’extrême », selon les mots de l’avocat de la partie civile, il a voulu emmener ses deux filles à la prière du matin à 5h, le 8 octobre 2021. Sa compagne ayant refusé, une dispute a éclaté et il lui a porté un coup de poing dans le bras. Résultat, une incapacité temporaire de travail (ITT) de trois jours pour cette dernière.

Après cet événement, la maman a porté plainte et souhaité quitter son mari, ce qu’il n’a pas apprécié, expliquant qu’une « bonne musulmane ne divorce pas », relève L'Orne Hebdo. Marié en 2012, le couple a vu sa complicité se détériorer à son retour du Maroc en 2021. Le père rabaissait constamment sa compagne en la traitant de mauvaise mère. Lors de l’audience du 5 janvier dernier, la victime a expliqué que son ex-mari fréquentait de plus en plus la mosquée et imposait à sa famille d’apprendre l’arabe et les douze premiers chapitres du Coran.

« Si tu continues à parler français, je te défigure », aurait-il déclaré un jour à sa femme. Une des deux enfants ayant assisté à la scène, il lui aurait expliqué que « ce n’est pas grave, papa a le droit de taper maman pour l’éduquer ».

Pour Me Khadija Benbani, l’avocate de la partie civile, le prévenu « a un discours et des pratiques inquiétantes ». A l’inverse, Me Aouatef Braber explique qu’on « a cherché à diaboliser » le prévenu. « J’ai l’impression que l’on a jugé un terroriste musulman », précise l’avocat de la défense. La procureure avait requis six mois de prison avec sursis. Le tribunal a prononcé une condamnation de quatre mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans. Le prévenu a l’interdiction de se rende au domicile de la victime. Il devra également suivre des soins et un stage de lutte contre le sexisme.

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