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Sur le vif

Timor: Ramos Horta prend en charge les forces de sécurité

| Samedi 3 Juin 2006 à 08:26

           


De nouveaux pillages ont eu lieu vendredi à Dili, capitale du Timor-Oriental alors que le président tente une reprise en main avec l'aide de son ministre des affaires étrangères.

Le chef de la diplomatie et prix Nobel de la paix José Ramos Horta, un proche du président Xanana Gusmao, a annoncé qu'il prenait en charge la police et l'armée. Cette initiative marginalise un peu plus le premier Mari Alkatiri qui a mis le feu aux poudres en limogeant près de la moitié de l'armée. Celui-ci a à nouveau écarté l'idée de démissionner en estimant qu'il jouissait toujours du soutien populaire.

La situation est donc loin d'être rétablie alors que plusieurs dizaines de milliers d'habitants de Dili ont fui leurs maisons, campant dans la ville ou à l'extérieur. La situation est très difficile concernant le ravitaillement, la plupart des commerçants ayant fermé boutique. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) estime à 100.000 le nombre de personnes déplacées, près de 65.000 vivant dans des campements de fortune à Dili même.

Le président Gusmao, héros de l'indépendance timoraise, s'est attribué les prérogatives liées aux questions de sécurité ces derniers jours. En conséquence, les ministres de la défense et de l'intérieur nommés par M. Alkatiri ont démissionné jeudi. "Je suis le seul à être capable de panser les blessures au sein des forces armées, entre les forces armées et la force de police, entre les forces armées et la société au sens large", a déclaré Ramos Horta à la radio publique australienne. Il devrait prendre ses nouvelles fonctions ministérielles samedi.

Quant à Mari Alkatiri, que Ramos Horta pousse à partir, il a rétorqué qu'il partageait le pouvoir avec le président Gusmao et qu'il resterait jusqu'aux élections prévues l'an prochain.




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