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Sur le vif

Signature d'un Traité d'amitié entre l'Algérie et la Turquie

| Mardi 23 Mai 2006 à 22:51

           


Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a quitté Alger mardi, à l'issue d'une visite de deux jours sanctionnée par la conclusion d'un traité d'amitié et de coopération entre l'Algérie et la Turquie.

Les deux pays prévoient, en vertu de ce traité, le développement du dialogue dans les domaines politique, économique et culturel. Ils s'engagent également à promouvoir la coopération économique, notamment dans le domaine des petites et moyennes entreprises, et à institutionnaliser une réunion annuelle de "haut niveau" entre chefs de gouvernement.

Le Premier ministre turc a indiqué à cette occasion que l'Algérie et la Turquie sont "deux pays frères profondément rattachés par des liens historiques". Il a ajouté que la signature de ce traité est "un signe révélateur" qui "augure d'un avenir meilleur et prospère" pour les deux pays.

Ce traité d'amitié qui renforcera l'axe Alger-Ankara devait être signé avec la France, mais c'est à la Turquie que l'Algérie l'offre sans conditions ni réticence. "Les Algériens et les Turcs ont vécu ensemble et librement pendant 300 ans", a déclaré lundi l'ambassadeur de Turquie à Alger, Ercümend Ahmet Enç.

L'histoire de la présence ottomane en Algérie n'est certes pas rose mais, pour Alger, elle ne regorge pas de pages aussi sombres que le passé colonial français. Et comme pour mieux creuser cette dissemblance, l'ambassadeur turc a regretté que l'arrivée de la France en 1830 ait "cassé les liens très profonds" entre les deux peuples.

Après la signature de ce traité et avant son départ, le Premier ministre turc a été invité à un déjeuner officiel offert en son honneur par le président Abdelaziz Bouteflika, avec lequel il s'est entretenu en tête-à-tête dans la matinée.

En 2005, les échanges entre la Turquie et l'Algérie ont dépassé les 2,5 milliards de dollars, soit un accroissement de 25% par rapport à l'année précédente. Les investissements directs turcs en Algérie ont, eux, atteint quelques 600 millions de dollars durant les cinq dernières années.




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