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Sur le vif

Ramadan 2023 : un iftar citoyen à la Grande Mosquée de Strasbourg

Rédigé par Lionel Lemonier | Lundi 17 Avril 2023 à 16:00

           


L'iftar citoyen de la Grande Mosquée de Strasbourg, qui s'est déroulé samedi 15 avril 2023, a réuni un millier de personnes. © GMS
L'iftar citoyen de la Grande Mosquée de Strasbourg, qui s'est déroulé samedi 15 avril 2023, a réuni un millier de personnes. © GMS
Samedi 15 avril, la Grande Mosquée de Strasbourg (GMS) a organisé un iftar citoyen ouvert à tous, croyants ou non-croyants. Le repas, qui a réuni un millier de personnes selon ses organisateurs, a été précédé d'un discours de bienvenue de Saïd Aalla, président de la GMS ainsi que de l’Association culturelle des Deux Rives qui gère la mosquée du quartier de la Robertsau.

Un grand nombre d'élus, de représentants de l'Etat ont fait le déplacement parmi lesquels Jeanne Barseghian, maire de la ville et présidente déléguée de l’Eurométropole, Josiane Chevalier, préfète du Bas-Rhin, Gabrielle Rosner-Bloch, vice-présidente de la Région Grand Est, et Jean-Philippe Maurin, vice-président de la Collectivité européenne d’Alsace. Etaient aussi présents des représentants de cultes ainsi que les consuls généraux du Maroc et de la Turquie à Strasbourg, Driss El Kaissi et Bekir Sarp Erzi.

« Notre iftar citoyen, dans sa nouvelle formule, est ouvert à toutes et tous, (…) musulmans et non musulmans. C'est avant tout une invitation à la rencontre, à l’échange et au partage. Il est conçu dans la simplicité pour renouer avec l’essentiel et le fondamental : celui de la joie, de la rencontre et de la chaleur de l’hospitalité et de l’accueil », a déclaré Saïd Aalla.

La fraternité, l'un des trois éléments de la devise nationale, rappelle-t-il, « c’est le désir de faire société ensemble, indépendamment de la couleur de peau, de croyance, d’opinion et de condition. Chaque membre de cette grande famille (nationale, ndlr) se sent reliés aux autres, non par des liens de sang mais par le partage d’une destinée, d’une histoire et de valeurs communes. La Grande Mosquée de Strasbourg, à travers son iftar citoyen, veut contribuer à donner corps à cette fraternité. C’est un appel à partager un moment de convivialité et de fraternité inconditionnel ».

Le travail de restructuration des conditions de financement des cultes mis en avant

Jeanne Barseghian, la maire écologiste de Strasbourg, a exprimé son plaisir d'être présente pour « ce repas de rupture du jeûne dans un esprit de fraternité républicaine. L’occasion de nous retrouver et de partager un moment convivial. Il me tenait d’être à vos côtés car je n’avais pas pu me joindre à vous pour les dix ans de la Grande Mosquée de Strasbourg ». La première édile s'est félicitée de « l’esprit de concorde de notre ville » et en a profité pour rappeler la réorganisation du financement des cultes votée par son conseil municipal en mars, en réponse notamment à la polémique entourant le financement de la mosquée Eyyub Sultan.

« Vous pouvez compter sur le soutien de la ville de Strasbourg pour accompagner les actions et projets qui iront dans le sens d’une société plus apaisée, plus solidaire, plus unie et garantissant à chacune et chacun, dans le respect du principe de laïcité, la liberté de croire ou de ne pas croire. Notre municipalité a mené ces deux dernières années un profond travail de restructuration des conditions de financement des associations à but cultuel. Ce nouveau cadre, adopté lors du dernier conseil municipal, doit assurer une plus grande transparence des procédures et tendre vers d’avantage d’équité entre les cultes tout en respectant notre droit local et en intégrant les évolutions législatives », a-t-elle déclaré.

Au-delà de cet iftar, la GMS distribue chaque soir du Ramadan quelque 400 repas aux personnes dans le besoin. Une action parmi des centaines d'autres en France qui reflète la dimension solidaire du mois de jeûne.

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