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Sur le vif

Moussaoui dit avoir reçu l'ordre de Ben Laden

| Lundi 27 Mars 2006 à 19:32

           


Lundi, le Français Zacarias Moussaoui a affirmé à son procès à Alexandria (Etats-Unis) qu'il avait reçu l'ordre d'Oussama ben Laden d'attaquer la Maison Blanche avec un avion, le 11 septembre 2001.
Interrogé par Gerald Zerkin, avocat de la défense, pour savoir s'il devait participer aux attentats de 2001, Moussaoui a répondu: "Oui". "Je devais projeter un avion sur la Maison Blanche", a-t-il ajouté.
L'avocat lui a alors demandé qui lui avait donné un tel ordre. «Oussama ben Laden», a répondu Moussaoui.
Arrêté durant le mois d'août précédant les attentats, le Français avait déjà dit qu'il devait participer à une attaque avec un avion de la Maison Blanche. Mais c'est la première fois qu'il dit que cet attentat devait se produire le 11 septembre 2001.
Le 22 avril 2005, lorsqu'il avait plaidé coupable de complicité avec les auteurs des attentats, il avait démenti son implication directe puisqu'il avait affirmé qu'il s'agissait d'un projet d'attaque distinct de la Maison Blanche.
Contre l'avis de ses avocats, Moussaoui a pris la parole devant les jurés du tribunal qui doivent décider s'il est passible de la peine de mort pour les attentats du 11 septembre 2001.
Auparavant, la juge Leonie Brinkema lui avait demandé s'il était capable de promettre de dire la vérité devant la Cour. "Oui", a répondu le détenu, qui a ensuite commencé à se présenter d'une voix calme et posée.
Dans la matinée, la défense du prisonnier avait tenté en vain d'empêcher cette prise de parole. Elle a demandé que son droit à intervenir soit refusé en raison de "circonstances inhabituelles", notamment parce que le Français ne reconnaît pas les lois américaines et qu'il ne serait en conséquence pas capable de dire qu'il ne mentirait pas. Ses déclarations vont être sans valeur et Moussaoui ne peut être considéré comme un intervenant "compétent", a fait valoir la défense.
Mais la juge Brinkema a rejeté cette requête. "Il veut intervenir, il a dit cela pendant des années, c'est son droit absolu", a-t-elle dit, en demandant au Français de ne pas confondre cette intervention avec une "diatribe".




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