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Sur le vif

Les manifs de l'ultradroite appelées à être interdites par le gouvernement

Rédigé par Lina Farelli (avec AFP) | Mercredi 10 Mai 2023 à 09:55

           


Les manifs de l'ultradroite appelées à être interdites par le gouvernement
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin demande désormais aux préfets l'interdiction de toutes les manifestations de l’ultradroite en France. Son annonce faite mardi 9 mai survient après la polémique suscitée par le défilé du Comité du 9 mai (C9M) dans les rues de Paris, samedi 6 mai, qui avait été autorisé par la préfecture de police.

Quelque 600 militants arborant des croix celtiques, le visage dissimulé pour la plupart, ont participé à cette manifestation organisée officiellement pour commémorer le 29e anniversaire de la mort d'un militant d'extrême droite décédé accidentellement en 1994. Le C9M est une émanation du Groupe d'union défense (GUD), un groupuscule raciste connues pour ses actions violentes.

Plusieurs d'entre eux ont été identifiés comme des militants néonazis et même des proches du Rassemblement national (ex-FN) bien que le parti réfute aujourd'hui toute proximité avec la manifestation dont il s'est désolidarisé.

« J'ai donné comme instruction aux préfets », lorsque « tout militant d'ultradroite ou d'extrême droite ou toute association ou collectif, à Paris comme partout sur le territoire, déposera des (déclarations de) manifestations (semblables à celle du C9M) », qu'ils prennent « des arrêtés d'interdiction », a déclaré le ministre.

Jugeant le rassemblement parisien « inacceptable » face aux députés, il a indiqué laisser le soin aux tribunaux de trancher sur le bien-fondé des interdictions, selon si les risques de troubles à l'ordre public sont avérés ou pas. Ce qui laisse présager que des manifestations puissent in fine être autorisées par la justice.

Avant cette annonce, le cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne, a jugé les images du rassemblement « choquantes » mais avait assuré qu'il n'y avait « pas de motif pour (l')interdire ».

Le défilé de l'ultradroite à Paris a été largement dénoncé par la gauche, qui y voit un des signes flagrants de la banalisation des idéologies de haine sur la place publique en France. « Il y a un contraste saisissant », a déploré auprès de l'AFP le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure. « D'un côté, on n'a pas le droit de défiler avec des casseroles et, de l'autre, on peut défiler avec des croix celtiques. »

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a annoncé avoir saisi la procureure de Paris des faits de dissimulation des visages de la part des manifestants, ce qui constitue une infraction.

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Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par Rond LEDARON le 10/05/2023 15:29 | Alerter
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On ne peut pas prétendre porter le mot liberté en étendard et l'interdire à ceux qui ne plaisent pas. L'hypocrisie est la donnée principale d'un état qui se gargarise démagogiquement de concepts aux quels il ne doit pas croire.

2.Posté par Premier janvier le 10/05/2023 22:05 | Alerter
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D'accord avec Ledaron.
On devrait pouvoir manifester contre tout.
Contre le diable ou pour le diable en personne.
Contre ou pour existent d'ailleurs en amont du positionnement.
Il existe une idée (une action) puis l'on se positionne.
Pour et contre sont deux équivalents.
Je suis contre cet interdit. Et pourtant je suis pour la disparition cette idéologie.
Je pense qu'il y a confusion entre idée et action.
Une idée est une action. Sans cela elle n'est qu'une pensée.
Par exemple, je soutiens les végans. Pourtant moi même je mange de la viande.
On est pas toujours en accord avec ses idées.
Que puisse être un jour interdit de manger de la viande je suis pour.
Je dis là une idée radicale. Je n'ai pas besoin que d'autres puissent le faire pour me l'appliquer. Ou qu'elle soit interdite. Je peux me l'appliquer.
Pourquoi j'en mange.
Parce que je l'ai toujours fait jusque là.
Parce que tout le monde est je.
Je est donc forcément un autre.


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