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Sur le vif

Le CFCM dénonce les propos de Ghaleb Bencheikh sur le voile

Rédigé par Benjamin Andria | Mercredi 6 Février 2019 à 10:52

           


Les propos de Ghaleb Bencheikh sur le port du voile et le rôle du roi Hassan II du Maroc dans l’affaire de Creil n’en finissent pas de faire réagir, malgré les explications données par le président de la Fondation de l'islam de France. Cette fois, c’est au tour du Conseil français du culte musulman (CFCM) de s’en offusquer.

Dénonçant une « campagne médiatique sur la question du port du voile (…) qui vient d’être relancée par des déclarations individuelles de manière intempestive et outrageante », le CFCM martèle, dans un communiqué daté du mardi 5 février, que « le port du foulard par les femmes (...) est une prescription du Coran » et qu’il « s’inscrit dans une démarche générale de l’islam, qui est celui du respect d’une pudeur dans l’accoutrement », « à l’instar des autres traditions religieuses monothéistes ».

Si le CFCM « entend respecter et défendre les femmes qui couvrent leurs cheveux en application de la prescription religieuse et réfutent avec force l’idée d’une soumission de leur part et d’un statut d’infériorité », l’instance soutient aussi « avec force les musulmanes qui vivent leur foi sans se couvrir les cheveux » et « les assure de son total respect ». « Le CFCM se fera un devoir de combattre toutes les formes de stigmatisation contre nos rites et nos pratiques », lit-on.

Le CFCM a par ailleurs dénoncé les propos du président de la Fondation de l’islam de France concernant la responsabilité présumée du roi Hassan II, père de l'actuel souverain du Maroc, dans l'affaire des lycéennes portant le foulard à Creil en 1989, rendant hommage à sa contribution personnelle « au dénouement positif de la crise ».

Rappelons que, bien avant ces déclarations du CFCM, Ghaleb Bencheilkh a fait part de ses regrets sur ce point, soulignant au passage le caractère « exemplaire » de l’intervention de Hassan II dans cette affaire.

Lire aussi :
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Réagissez ! A vous la parole.

1.Posté par zayneb le 06/02/2019 12:46 | Alerter
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Faut-il comprendre avec plus de 30 ans de recul, au sujet du voile porté par certaines femmes musulmanes, que ce sujet précis est remis sur la table à chaque fois qu'il y a une occasion d'avancer dans l'intégration de tous les citoyens de confession musulmane au regard des institutions?
On remet en cause de manière cyclique et de plus en plus fréquente, l'acte volontaire de couvrir les cheveux de la part des musulmanes (car il n'est jamais question du bonnet/perruque des Juives ou du voile des nonnes): les "intellectuels" (au sens large du terme si c'est possible) qui sont farouchement opposés à cet acte volontaire ne peuvent plus avancer l'argument de la soumission de la femme et défendre tour à tour celles qui le portent de force et celles qui sont maltraitées parce qu'elles ne le portent pas, alors ils mettent en avant des musulmans de service qui reprennent certains de ces arguments et en inventent d'autres pour rendre le discours plus crédible, "vous comprenez même leurs intellectuels le disent".
Et ce n'est pas du complotisme que d'écrire cela, car on peut imaginer l'état de stress et d'angoisse que peuvent éprouver ces femmes qui finissent par se voir comme des bêtes de foire: on ne leur donnent pas la parole, on ne les écoute pas alors elles grognent!


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