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Société

Le Bac sauvé !

Rédigé par MAYOUFI Naziha | Vendredi 13 Juin 2003 à 00:00

           

La première épreuve du baccalauréat tant redoutée s'est bien déroulée ce jour. Il faut dire que le premier candidat de cette année était le gouvernement qui jouait gros en cas de déroulement anormal du baccalauréat. Le président de la République a bien passé le message mercredi lors d'une intervention au conseil des ministre pour rappeler que le baccalauréat représentait ' un moment fort pour l'école et la nation ', ajoutant à l'endroit des éventuels grévistes : 'Pour assurer l'égalité des chances, cet esprit de responsabilité doit prévaloir'. Un message qui semble avoir été entendu, puisqu'à quelques exceptions près, les épreuves se sont bien déroulées. Pourtant les syndicats d'enseignants ne laisseront pas les gouvernements crier 'reçu' si facilement et encore moins 'avec mention' puisque les revendications et le mécontentement demeurent.



La première épreuve du baccalauréat tant redoutée s'est bien déroulée ce jour. Il faut dire que le premier candidat de cette année était le gouvernement qui jouait gros en cas de déroulement anormal du baccalauréat. Le président de la République a bien passé le message mercredi lors d'une intervention au conseil des ministre pour rappeler que le baccalauréat représentait ' un moment fort pour l'école et la nation ', et ajoutant à l'endroit des éventuels grévistes : 'Pour assurer l'égalité des chances, cet esprit de responsabilité doit prévaloir'. Un message qui semble avoir été entendu, puisqu'à quelques exceptions près, les épreuves se sont bien déroulées. Pourtant les syndicats d'enseignants ne laisseront pas les gouvernements crier 'reçu' si facilement et encore moins 'avec mention' puisque les revendications et le mécontentement demeurent.


Un début loin du scénario noir un temps redouté par les étudiants et le gouvernement.

Le baccalauréat a bien débuté jeudi 12 juin, et ce sans rencontrer de difficultés majeures. Le mot d'ordre lancé par les syndicats n'a pas eu d'impact sur le déroulement des épreuves, si ce n'est de façon plus que marginale. En effet les actions coup de poing dont Luc Ferry brandissait le spectre ont été limitées à quelques villes du Sud de la France. On signalera notamment les 250 manifestants qui tentèrent d’empêcher l'accès des candidats au lycée Mistral d'Avignon en cadenassant les grilles. La police est intervenue et a finalement permis l'entrée des candidats .Dans le Territoire de Belfort, l'entrée du lycée Condorcet a été bloquée par une quarantaine de manifestants, parmi eux des cheminots qui ont fermé la grille. Les manifestants ont eux-mêmes rouvert l'établissement très peu de temps après. On notera dans ce lot de manifestations pacifistes le cas de grévistes à la Réunion qui se sont regroupé devant un centre d'examen avec des banderoles : ' bienvenue ' et ' bon courage ' à destination des candidats.
En somme c'est bien un déroulement quasi normal que l'on retrouve un peu partout, les enseignants grévistes ont bien répondu à l'appel à la responsabilité de leurs syndicats.
Les avancées proposées dans le dossier de la décentralisation par les ministres de l'Intérieur,
Nicolas Sarkozy, et de l'Education, Luc Ferry, ont aussi pesé.
La septième journée nationale de manifestations et de grèves jeudi, n'aura été marquée que par une seule manifestation d'ampleur, à Marseille (200.000 personnes selon les syndicats, 19.000 selon la police), alors que seuls 8.000 à 20.000 manifestants ont défilé à Paris. Pour montrer leur détermination à continuer le combat, les grévistes ne veulent surtout pas laisser croire au gouvernement que le bras de fer s'achève là…Un peu partout dans les manifestations, les enseignant s'interrogent maintenant sur la dernière arme dont ils disposent encore pour faire pression : Faut-il tenter de perturber les corrections ?

Pendant ce temps là à la sortie d'un centre d'examen…

 

Parmi les 626 899  candidats inscrits pour la session 2003 du baccalauréat, Mohammed élève en terminale STT au lycée ' Camille Claudel ' à Vauréal (Val d'Oise) nous livre  ses impressions à la sortie de l'épreuve de philosophie :

Comment s'est passé cette première épreuve ?

Je dois avouer que tout s'est très bien passé, alors qu'on appréhendait beaucoup. Je suis d'ailleurs arrivé bien à l'avance pour anticiper sur d'éventuelles perturbations mais cela s'est avéré inutile.

Le climat social de ces dernières semaines a-t-il pesé sur vos révisions ?

Pas de façon déterminante parce qu'on s'efforçait tous plus ou moins à ne pas envisager le pire, mais on entendait parler de ces menaces dans les médias et donc forcément ça a été une source supplémentaire et inutile de stress.

Les professeurs et leurs revendications : dans tout cela, quel est votre sentiment ?

On a bien compris que cette réforme, telle qu'elle est envisagée, n'était pas quelques chose de bon ni pour eux ni pour notre avenir. Il est juste qu'ils le manifestent et je trouve très courageux ceux qui comme nos professeurs étaient grévistes ces dernières semaines et qui ont quand même assuré le bachotage jusqu'au bout pour nous permettre d'être préparés au mieux.

Quel sujet avez vous choisi de traiter ?

J'ai opté pour le commentaire de texte, un texte de J.J Rousseau  qui traitait de la Justice comme premier intérêt public. Comme vous le constatez, c'est un formidable écho à l'actualité. J'en ai profité pour faire des liens avec le contexte actuel…

N'avez-vous pas peur des  corrections ' fantaisistes '  évoqués par certains ?

Je suis confiant. Les professeurs sont avant tout soucieux de notre avenir, mais si en guise de mouvement de protestation, ils ajoutent quelques points supplémentaires …Je ne suis pas contre.





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